Les chats sont des animaux fascinant à bien des égards, et l’un des aspects les plus étonnants de ces félins concernant leur capacité à se faufiler quasiment n’importe où, comme s’ils n’étaient faits que de liquide. Et s’il y avait en fait une part de vérité dans cette analogie ? Une étude suggère que ce serait effectivement le cas.
Une capacité étonnante
Les chats sont des créatures étonnantes capables de prouesses de force et d’agilité. Et lorsqu’on parle de leur agilité, on doit obligatoirement mentionner leur grande flexibilité, qui dépasse de loin celle des humains, des chiens et de la plupart des autres animaux. En fait, les chats sont tellement souples qu’on dirait parfois qu’ils sont liquides. Et d’après une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université Loránd-Eötvös, en Bulgarie, il ne serait pas totalement faux de dire qu’effectivement, les chats sont liquides.
Plus spécifiquement, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue iScience, les chats sont capables de se comporter efficacement comme un liquide. C’est cette capacité à utiliser une conscience inhabituelle de la forme et de la taille de leur propre corps qui permet aux chats de se faufiler dans les espaces les plus restreints. Autrement dit, cela signifie que les chats s’appuient de manière sélective sur leur conscience de la taille de leur corps lorsqu’ils négocient de courtes ouvertures.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs se sont inspirés d’une étude antérieure sur les chiens. Cette étude avait pour but de déterminer s’ils avaient la capacité de se représenter leur taille et leur forme. Dans les expériences réalisées en laboratoire, il a été constaté que les chiens hésitaient à traverser des ouvertures quand elles étaient trop petites par rapport à leur taille. Cela démontrait effectivement que les chiens avaient conscience de la taille de leur corps. Face à ce constat, les scientifiques se sont demandé ce qu’il en était des chats.
Les chats et la taille de leur corps
Répondre à cette question a été plus complexe pour les chats, dans la mesure où la nature et le comportement de ces petits félins sont loin de faciliter les expériences en laboratoire sur ces animaux. Les chercheurs ont tout de même trouvé une alternative en réalisant les expériences dans les lieux d’habitation de la trentaine de chats sélectionnés pour l’étude. Dans chaque maison, les chercheurs ont fixé deux grands panneaux en carton sur un cadre de porte : l’un avec cinq trous de la même hauteur, mais de largeur décroissante ; l’autre avec cinq trous de la même largeur, mais de hauteur décroissante.
Les propriétaires des chats devaient se tenir d’un côté du panneau, tandis que les chats et l’expérimentateur se tenaient de l’autre côté. Pour chaque essai, les chats devaient traverser les panneaux pour passer du côté de leurs propriétaires. Dans la plupart des cas, les chats ont réussi à passer sans hésitation de l’autre côté du panneau, même lorsque le trou faisait la moitié de la largeur de leur corps. En revanche, pour les panneaux de hauteur variable, les chats ont montré des hésitations si l’ouverture était plus courte que la hauteur de leur corps. Dans ces cas-là, les chats ont même cherché des solutions alternatives, comme sauter par-dessus le panneau.
Ce comportement est apparu plus fréquemment chez les chats plus grands. D’après les chercheurs, cela suggère que la prise en compte de la taille du corps joue un rôle dans la prise de décision, et que les chats perçoivent différemment l’étroitesse et la hauteur de l’ouverture. La hauteur des ouvertures a notamment nécessité davantage de considération, probablement pour des raisons de confort. Les chercheurs ont ajouté que la structure anatomique des chats soutient ces résultats. Par ailleurs, ces 10 races de chats sont les plus chères au monde.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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