Si la migraine constitue une affection courante et parfois invalidante, ses causes précises demeurent obscures. Grâce à des techniques d’imagerie avancée, des chercheurs ont récemment pu mettre en évidence une caractéristique cérébrale particulière chez les personnes en souffrant.
Des espaces périvasculaires élargis
Présentés à l’occasion de la réunion annuelle de la Radiological Society of North America, ces travaux menés par des chercheurs de l’université de Californie se sont concentrés sur les espaces périvasculaires. Des cavités entourant les vaisseaux sanguins et aidant à évacuer les fluides cérébraux, dont les variations de la forme et la taille avaient été précédemment associées à des facteurs comme l’inflammation et les anomalies de la barrière hémato-encéphalique.
Afin d’explorer la relation entre ces minuscules structures et les migraines, les chercheurs ont recruté cinq témoins sains, 10 sujets souffrant de migraines chroniques et 10 sujets souffrant de migraines épisodiques sans aura (caractérisées par l’absence de picotements et de troubles visuels). Une technologie d’imagerie avancée appelée IRM 7T a ensuite été utilisée pour comparer les changements vasculaires au sein de leur cerveau.
« À notre connaissance, il s’agit de la première étude utilisant l’IRM à ultra-haute résolution pour étudier les changements microvasculaires cérébraux liés à la migraine, en particulier dans les espaces périvasculaires », souligne Wilson Xu, co-auteur de l’étude. « Une telle approche peut être utilisée pour mettre en évidence des changements infimes qui se produisent dans le tissu cérébral après une migraine. »
Il s’est notamment avéré que les sujets migraineux présentaient des micro-saignements cérébraux, ainsi que des espaces périvasculaires élargis dans la région centrale semiovale du cerveau. Des changements n’ayant jamais été signalés auparavant chez de tels patients, selon Xu.
Une probable perturbation du système glymphatique
L’une des principales questions soulevées par ces résultats est de savoir si ces changements surviennent à la suite de migraines, ou si c’est l’état de santé général du patient qui entraîne leur développement. L’équipe émet l’hypothèse que les différences dans les espaces périvasculaires pourraient indiquer une perturbation du système glymphatique, qui contribue à l’élimination des déchets métaboliques du cerveau.
Les chercheurs américains espèrent résoudre ces mystères grâce à des études de plus grande envergure portant sur des cohortes plus diverses et sur des périodes plus longues.
« Ces résultats pourraient inspirer de futures études à plus grande échelle afin de poursuivre la recherche sur la façon dont les changements dans les vaisseaux microscopiques du cerveau et l’approvisionnement en sang contribuent aux différents types de migraine », estime Xu. « Et à terme nous aider à développer de nouveaux moyens personnalisés de diagnostiquer et de traiter cette affection. »
Atteint de migraines chroniques avec aura (2 fois par semaine), le seul médicament qui a su les traiter du jour au lendemain : Nimotop 30 . A l’époque du premier traitement, il était toujours expérimental, indisponible dans le commerce. Son action a été pour moi spectaculaire . J’avais été soumis à une multitude de traitements inefficaces. Un soulagement formidable. Je ne remercierai jamais assez le neurologue de La Pitié qui m’avait donné ce traitement, suivi au quotidien depuis plus de trente ans, sans aucune rechute. Quel bonheur ! Un conseil aux migraineux : nous sentons la migraine arriver, le corps nous prévient par de très faibles signaux auxquels il faut rester attentif. Vous pouvez la couper ou l’amoindrir en prenant immédiatement du paracétamol, sans attendre sa montée en puissance..