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De nos jours, les zombies ne cessent de gagner en popularité, que cela soit dans le domaine du divertissement ou dans la réalité, dans le domaine de la science. En effet, l’intérêt scientifique que l’on porte aux zombies ne cesse de croître. Récemment, des chercheurs ont notamment cultivé un champignon zombie médicinal.
Les champignons zombies : qu’est-ce que c’est ?
Dans le règne animal et végétal, il existe diverses espèces qui sont capables de créer des êtres mi-morts mi-vivants à la manière des zombies. C’est le cas de Cordyceps, un genre de champignon parasite capable d’infecter d’autres champignons et de petits insectes, notamment les fourmis. Plus précisément, ce champignon – qui porte le nom scientifique d’Ophiocordyceps unilateralis – infecte des fourmis pour prendre le contrôle de leur corps. Cela signifie qu’une fois infecté, il y aura une altération du comportement normal de l’insecte.
L’infection fongique va notamment la pousser à quitter son nid et sa communauté afin de trouver une plante dans une zone avec une température et une humidité propices à la croissance du champignon. La fourmi va s’attacher à la plante à l’aide de ses mandibules afin d’y mourir et de nourrir le parasite qui va alors commencer à fructifier au niveau de la tête de la fourmi. En bref, Cordyceps infecte une fourmi pour en faire une sorte de zombie qui lui permettra de se nourrir et de se reproduire, d’où son nom de champignon zombie.
Si ce champignon a quelque chose de terrifiant et de macabre, c’est également une plante connue pour ses vertus médicinales. En effet, les Cordyceps sont utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des siècles, notamment pour traiter la fatigue, les maladies rénales et les problèmes de libido. De nos jours, ces champignons zombies intéressent également les scientifiques modernes, notamment pour le développement de traitements contre le cancer et pour ses propriétés anti-inflammatoires.
Un champignon effrayant qui aide à soigner le cancer et l’inflammation
C’est d’ailleurs à cet effet que des scientifiques de l’université nationale de Chungbuk en Corée du Sud ont essayé de cultiver en laboratoire des Cordyceps. Il faut en effet savoir que le Codyceps est particulièrement difficile à trouver dans la nature, ce qui constitue une importante entrave dans leur exploitation médicinale. Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Frontiers in Microbiology, l’expérience a été une réussite. En effet, les chercheurs ont pu cultiver avec succès des champignons contenant des niveaux élevés de cordycépine, le composé actif que l’on exploite dans les Cordyceps.
À cet effet, les scientifiques ont utilisé les corps de différents insectes comme milieu de croissance, dont des grillons, des pupes de vers à soie, des vers de farine, des sauterelles, des larves de hanneton à taches blanches et des scarabées rhinocéros japonais. Ils ont découvert que le champignon se développait le plus sur les vers de farine et les pupes de vers à soie. En revanche, les champignons avec les concentrations les plus élevées de cordycépine se sont développés sur les scarabées rhinocéros japonais.
L’étude a également permis de savoir que ce ne sont pas les protéines présentes chez les insectes qui favorisent la production de cordycépine, mais une graisse connue sous le nom d’acide oléique. Pour l’instant, la recherche sur la culture de Cordyceps n’en est qu’à ses débuts, mais les scientifiques estiment que les dernières découvertes dans le domaine sont prometteuses. Ainsi, des recherches plus poussées seront encore nécessaires pour une exploitation commerciale des cultures de champignons zombies.
