De nouvelles projections suggèrent qu’un réchauffement climatique de 3 °C d’ici 2100 exposera plus de cinq milliards d’êtres humains à une chaleur et des niveaux d’humidité dangereux pendant la majeure partie de l’année.
Chaleur et humidité extrêmes
Basé sur la capacité du corps humain à refroidir la peau par la production de sueur et prenant en compte l’humidité relative et la température de l’air, l’indice de chaleur est généralement considéré comme dangereux lorsqu’il dépasse 39 °C. Si des journées aussi chaudes impliquent un risque élevé d’épuisement, des coups de chaleur (hyperthermie) potentiellement mortels peuvent se produire lorsque celui-ci dépasse 51 °C.
Pour cette nouvelle étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment, Lucas Zeppetello et ses collègues de l’université Harvard ont modélisé une série de scénarios climatiques. Impliquant différents niveaux d’émissions de gaz à effet de serre en fonction de la croissance démographique et économique mondiale, ces simulations ont suggéré un réchauffement climatique mondial de 2,1 °C à 4,3 °C d’ici 2100.
Partant du principe que les conditions météorologiques quotidiennes futures seraient similaires aux modèles historiques, l’équipe a ensuite examiné l’impact d’une telle hausse sur les niveaux de chaleur et d’humidité à une échelle plus locale.
« Nous nous attendons par exemple à ce que les mois de juin soient du même type que ceux que nous avons connus au cours des vingt ou trente dernières années. Juste un peu plus chauds. Et plus secs et plus humides à certains endroits », détaille Zeppetello.
Des prévisions alarmantes
Selon le scénario de réchauffement le plus probable (3 °C d’ici 2100), les régions tropicales et subtropicales connaîtront des journées dangereusement chaudes 25 % à 50 % de l’année d’ici 2050, et pendant sa majeure partie d’ici la fin du siècle. Au total, 5,3 milliards de personnes en Inde, en Afrique subsaharienne et dans la péninsule arabique seront exposées à des températures extrêmes, avec un indice de chaleur dépassant 51 °C pendant 15 jours ou plus chaque année d’ici 2100.
Les endroits beaucoup plus éloignés de l’équateur pourraient connaître entre 15 et 90 jours de chaleur dangereuse chaque année. Un examen détaillé de la situation à Chicago, où une vague de chaleur exceptionnelle avait tué environ 500 personnes à la fin des années 1990, a montré que de telles chaleurs pourraient devenir un événement annuel dans cette ville.
« Ces prévisions sont vraiment alarmantes », commente Cascade Tuholske, de l’université d’État du Montana. « Si l’arrêt des émissions constitue évidemment le moyen le plus efficace d’atténuer ces effets potentiels, d’autres adaptations sont nécessaires, notamment de meilleurs systèmes de climatisation et une sensibilisation accrue aux dangers de la chaleur. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: réchauffement climatique, terre
Catégories: Écologie, Actualités
Il faut arrêter de propager ce genre d’âneries…. Si cela est vrai, n’y a-t-il personne qui habite en Irak, en Arabie Saoudite, en Afrique, etc…., où règne ce niveau de températures !!
50 degrés en Arabie a 1200 mètres, avec une hygro faible, je connais: on ne peut pas toucher sans gants un trucs métallique, vous buvez 10 litres d’eau par jours et rentrez au camp de base couvert de sel. à Bahreïn où au Koweït, vous risquez votre peau. après deux mois de désert en arbaie, redescendre sur damman me valait une décompensation barométrique, la tête comme un potiron et une tachycardie de records. j’avais 35 ans .