L’énergie solaire est très pratique pour produire de l’électricité tout en préservant l’environnement. Cependant, elle présente une contrainte de taille : il faut du soleil. En Arizona, une centrale thermique a réussi à contourner ce problème en réussissant à produire de l’électricité même après la tombée de la nuit !
Construite par le géant de l’énergie espagnol Abengoa, la centrale solaire de Solana n’est pas comme les autres. Les centrales habituelles utilisent une rangée de miroirs pour refléter et concentrer l’énergie sur un seul point. Chauffant ainsi un fluide qui fait bouillir l’eau pour ensuite produire de la vapeur afin d’y actionner une turbine.
Ingénieux mais pour le moins limité, dès que le soleil se couche, l’eau arrête de bouillir, la turbine s’arrête et la production d’énergie cesse jusqu’au lendemain matin. Solana a la particularité de produire de l’énergie pendant 6 heures d’affilées après que le soleil se soit couché grâce à son réservoir impressionnant de sels fondus.
Pendant la journée, Solana fonctionne comme les autres centrales solaires avec ses 2 700 miroirs en concentrant les rayons du soleil sur des huiles synthétiques qui sont ensuite chauffées à plus de 390°C. Ces fluides s’écoulent ensuite dans les chaudières à vapeur pour chauffer l’eau et conduire une turbine de 140 MegaWatts.
Mais le produit rendu n’est pas encore définitif, toute la chaleur résiduelle du fluide doit encore être détournée dans un ensemble de six réservoirs contenant près de 125 000 tonnes de sel. Ces réservoirs restent chauffés à 275°C pendant la journée et du fait qu’ils soient positionnés à proximité des chaudières, ils peuvent être utilisés pour chauffer plus d’eau au cours du début de soirée et cela sans l’aide du soleil.
Voici une belle avancée qui va permettre à l’Arizona de concrétiser son souhait de devenir la capitale des États-Unis en matière d’énergie solaire. L’idée de produire de l’énergie grâce à la chaleur du soleil, même la nuit, est ingénieuse et on espère que ce type de projet pourra se démocratiser un peu partout dans le monde. Pensez-vous que ce type de structure pourrait avoir une place en France ?
Par Andréa Simoes, le
Source: Gizmodo