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Le sang de cerf de Virginie neutralise la maladie de Lyme

50 000 cas sont diagnostiqués chaque année en France

cerf
— Jim Cumming / Shutterstock.com

Des expériences ont montré que le sang du cerf de Virginie neutralisait efficacement la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Une découverte qui pourrait déboucher sur de nouvelles stratégies de prévention et de traitement chez l’Homme.

Sérum sanguin de cerf

Maladie souvent débilitante, Lyme est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise à l’Homme et à d’autres animaux via la piqûre de tiques infectées. Avec plus de 50 000 cas diagnostiqués chaque année, il s’agit de la plus fréquente des affections humaines liées à ces acariens parasites en France.

Les arthropodes suceurs de sang juvéniles acquièrent B. burgdorferi en se nourrissant d’animaux sauvages infectés, notamment de petits rongeurs, et la transmettent ensuite à l’Homme via la même opération.

Bien que les cerfs de Virginie constituent des hôtes intermédiaires vitaux pour la survie de l’espèce nord-américaine Ixodes scapularis, ou tique à pattes noires, ceux-ci ne sont pas impliqués dans la transmission de la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Indiquant qu’ils disposent de moyens de défense à même de l’éliminer.

maladie lyme
— KPixMining / Shutterstock.com

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Vector-Borne and Zoonotic Diseases, Stephen Rich, de l’université du Massachusetts, et ses collègues ont ajouté la bactérie à des échantillons de sérum sanguin prélevés sur un groupe de cerfs de Virginie évoluant en semi-captivité et n’ayant jamais été exposés au parasite. L’équipe a constaté que celui-ci neutralisait efficacement les protéines à sa surface la protégeant du système immunitaire inné et l’empêchaient de se multiplier.

Une première

« Ces travaux sont les premiers à démontrer expérimentalement que le sang de cerf, et plus précisément le sérum du sang de cerf de Virginie, tue effectivement Lyme », souligne Rich.

« Nous sommes l’hôte accidentel », explique Stephen Rich, chercheur à l’université du Massachusetts et auteur principal de la nouvelle étude. « Les tiques qui nous piquent sont en fait à la recherche d’un cerf, car c’est là qu’elles se reproduisent. Sans cerf, il n’y a pas de tiques. Mais s’il n’y avait que des cerfs, il n’y aurait pas de maladie de Lyme. »

Pour l’équipe, la prochaine étape consistera à déterminer les mécanismes précis impliqués et vérifier si ceux-ci peuvent également être induits chez l’Homme.

Par Yann Contegat, le

Source: Earth

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