Depuis cet été aux États-Unis, des usages irréguliers ou clandestins de la cigarette électronique ont causé près de 2000 cas de maladies pulmonaires et 39 décès. Une cause est pour la première fois avancée par une agence de santé gouvernementale, tandis que la Maison-Blanche veut mettre un terme à la consommation juvénile, amplifiée par un effet de mode grandissant.
Une cause enfin déterminée pour les nombreuses blessures et décès ?
L’agence fédérale américaine CDC — Centres pour le contrôle et la prévention des maladies — en association avec la FDA — Food and Drugs Administration — et d’autres partenaires locaux et nationaux, a étudié des prélèvements de fluides pulmonaires de patients atteints d’EVALI, une maladie dont les symptômes ressemblent à ceux de la pneumonie ou de la grippe, apparue chez les patients à la suite d’une utilisation de liquides hors-régulation, clandestins ou « maison », le plus souvent contenant du THC, un composant du cannabis.
Depuis cet été, un usage « détourné » de la cigarette électronique a été mis en cause dans les 2051 cas de blessures pulmonaires dans 49 États des États-Unis, et 39 morts dans 24 États (à la date du 5 novembre 2019). Les résultats de la CDC, publiés en ligne le 8 novembre, indiquent la présence d’acétate de vitamine E dans tous les 29 échantillons de fluides pulmonaires fournis pour l’étude. 82 % des prélèvements montraient une présence de THC, et 62 % de nicotine.
« C’est la première fois que nous avons détecté un potentiel composant chimique suspect dans les échantillons biologiques des patients avec ces blessures pulmonaires. Ces découvertes fournissent des preuves directes de l’acétate de vitamine E au cœur des régions touchées à l’intérieur des poumons », explique le rapport. L’acétate de vitamine E est un additif dans certains produits à base de THC. La vitamine E n’est, par essence, pas dangereuse. Mais celle-ci devient très nocive une fois inhalée ou chauffée. Tandis que la CDC recommande clairement de ne jamais utiliser des liquides de cigarette électronique non homologués, l’agence n’exclut pas d’autres découvertes ultérieures de produits problématiques.
La cigarette électronique, ciblée par Donald Trump et son administration
Bloomberg rapportait le 11 novembre que la Maison-Blanche cherche à interdire la consommation de cigarette chez les plus jeunes. Le secrétaire à la Santé Alex Azar avance le chiffre de 5 millions de jeunes ayant fumé une cigarette électronique cette année. « Nous pourrions très bien être forcés d’agir de manière très, très radicale à ce propos », a expliqué le président américain dans une entrevue avec des reporters, qui voudrait interdire la e-cigarette pour les moins de 21 ans, l’âge légal pour l’achat de boissons alcoolisées.
Le marketing de masse autour de la cigarette électronique a rendu le produit très attractif autour des plus jeunes, en en faisant un produit désirable même pour ceux n’ayant jamais fumé, à l’instar de l’entreprise JUUL, qui a aussi fondé son marketing sur la pluralité des goûts proposés. Azar explique que la FDA proposerait un plan au cours des prochaines semaines menant à l’interdiction de la quasi-intégralité des produits aromatisés, à l’exception des goûts « tabac » pouvant servir un abandon à long terme de la cigarette traditionnelle, et dont les producteurs devront être approuvés par la FDA d’ici à mai 2020.
Dans cette annonce à la presse, Donald Trump ne cache pas l’ampleur qu’a prise l’industrie de la cigarette électronique en quelques années et, s’avançant en protecteur de l’économie américaine, il explique pourtant ne pouvoir laisser la santé des enfants face à un danger latent, en prenant en exemple le fils de sa femme Melania Trump. Le gouvernement veut donc une action forte contre ce nouveau tabagisme dont toutes les implications sur la santé ne sont pas encore connues, tandis que des États ou des villes ont décidé d’agir à leur échelle : en juin dernier, la ville de San Francisco a décidé l’interdiction totale de la cigarette électronique pour début 2020, une première pour ce genre de décision.
Par Victor Chevet, le
Source: Le Monde
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Catégories: Actualités, Santé
Ce que ne dit pas l’article c’est que JUUL est un FILIALE de PHILIPPE MORIS (USA) !!!!!!. Juul joue sur les 2 tableaux, vendre des cigarettes électroniques pour compenser Les pertes de vente du tabac par Philipp Moris et faire interdire la Vapote pour « ETEINDRE » les concurrents.
Ce n’est pas la cigarette électronique qui les a tué mais les produits de merde qu’ils ont mis à l’intérieur.
La cigarette électronique c’est comme une voiture.
Ce n’est pas elle qui tue les gens mais le conducteur irresponsable qui est derrière le volant.
Les lobbies du tabac feraient tout pour que tout les pays interdisent cette cigarette.
Ils en prennent un coup dans le manque à gagner.
La santé des gens ils s’en balance comme de l’an 40 tant qu’ils peuvent engranger des milliards chaque année.
Votre journal catastrophiste en a écrit des âneries à ce sujet. Remarquez que sur le plan scientifique, vous pigez que dalle. Je lis régulièrement à voie haute certains de vos articles dans des réunions avec des amis médecins, agronomes, biologistes. Votre journal est devenu un must dans la presse qui raconte n’importe quoi. Rien qu’à lire vos hystéries sur le climat, la montée des eaux, les moustiques, ou tiens les races d’animaux en voie d’extinction (vous ignorez tout de l’extraordinaire travail de conservation des espèces animales et végétales qui est en cours) et j’en passe, cela nous permet de méditer sur ce que véhicule la presse.. Vous aimez faire peur et vous utilisez les leviers de l’obscurantisme, c’est tout.
Il suffisait de lire la presse scientifique US ces dernières semaines pour voir que le problème des THC était en cours d’analyses. Je conseille à vos rédacteurs de faire au minimum un premier cycle de biologie et d’apprendre l’anglais.