
Des médecins américains ont décrit le plus long cas connu d’infection par le SARS-CoV-2, illustrant la dangerosité du virus pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Un profond déficit immunitaire
Séropositif depuis 2002, cet homme âgé d’une quarantaine d’années avait rapporté souffrir de toux, de maux de tête et d’une fatigue généralisée dès mai 2020, mais il a fallu attendre son hospitalisation en urgence en septembre de la même année pour que ce cas de Covid-19 soit officiellement diagnostiqué.
Selon le rapport, publié dans la revue The Lancet: Microbe, il ne ne suivait pas correctement son traitement antirétroviral, ce qui s’est traduit par un profond déficit immunitaire ayant largement contribué à l’implantation durable du virus dans son organisme.
Au fil des mois, le SARS-CoV-2 a subi toute une série de mutations, dont certaines ressemblaient à celles caractérisant des variants majeurs, tels qu’Omicron. Son extrême adaptation à l’environnement immunitaire du patient expliquerait son incapacité à infecter d’autres personnes.
Ce cas record de Covid-19 a duré 776 jours. Quarante-huit heures avant le décès de l’homme, sans lien direct avec le virus, l’analyse de prélèvements nasaux et buccaux avaient révélé des niveaux élevés de matériel viral.

Des précédents
Si chez les personnes en bonne santé, l’infection ne persiste généralement pas plus de quelques jours ou semaines, cet exemple extrême montre à quel point il peut être difficile à éliminer chez des patients immunodéprimés.
En 2022, un Londonien avait été testé positif au SARS-CoV-2 pendant 505 jours avant de décéder. Deux ans plus tard, des médecins néerlandais avaient rapporté une infection de 613 jours chez un homme âgé de 72 ans.
L’an passé, une étude avait révélé les secrets des personnes naturellement immunisées contre le Covid-19.