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Les chercheurs ont créé une encre à injecter sous la peau pour un meilleur suivi des vaccinations

Elle pourrait aider à résoudre les problèmes de vaccination dans les pays en développement mais soulève des questions éthiques

— Tero Vesalainen / Shutterstock.com

Il est fréquent que les parents oublient le carnet de vaccination de leurs enfants quand ils en ont besoin. Et il est rare qu’un adulte sache encore où se trouve son carnet de vaccination. Mais ce problème pourrait bientôt être résolu et faciliter grandement la vie de tous grâce à des nanoparticules injectables sous la peau, qui indiquent si oui ou non la personne a effectivement été vaccinée.

Un « tatouage » en boîte quantique pour un meilleur suivi des vaccinations

Les ingénieurs du MIT ont conçu une nouvelle façon inédite d’enregistrer les antécédents de vaccination d’un patient sous sa peau. Pour ce faire, ils veulent stocker les informations concernant les vaccins dans un colorant à motifs invisible à l’œil nu. Ce produit sera injecté sous la peau en même temps que le vaccin, d’une manière semblable à un tatouage. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Plus précisément, le patch de microaiguilles intègre dans la peau un motif de nanocristaux fluorescents. Ce motif écrit en points quantiques émet une lumière infrarouge lisible par un smartphone paramétré à cet effet. Cette méthode révolutionnaire ne nécessite aucun lien vers une base de données et ne se rattache à aucune information personnelle, ont tenu à préciser les scientifiques, anticipant d’éventuels problèmes liés à la confidentialité.

Une méthode pour un meilleur suivi de la vaccination dans les pays en développement

Malgré les questions éthiques que pourrait soulever ce nouveau procédé, notamment concernant l’évolution à long terme des nanoparticules lors de la croissance des enfants, c’est un excellent moyen de créer un dossier de vaccination sans documentation électronique ou sur papier. S’il est réalisé à grande échelle, ce système de suivi à faible risque pourrait grandement simplifier le processus de tenue de dossiers de vaccination. Notons que plus de 1,5 million de décès chaque année sont dus à des maladies évitables par vaccination, notamment à cause d’un manque de suivi flagrant des vaccinations.

https://twitter.com/JeanBignosaure/status/1208918485843222528

« Dans les régions où les cartes de vaccination papier sont souvent perdues ou n’existent pas du tout, et où les bases de données électroniques sont inconnues, cette technologie pourrait permettre la détection rapide et anonyme des antécédents de vaccination des patients pour garantir que chaque enfant soit vacciné », a déclaré Kevin McHugh, auteur principal de l’étude, dans une déclaration.

Pour l’instant, ce nouveau procédé a été testé sur la peau de cadavres humains et sur des rats, mais les scientifiques du MIT ont déjà planifié la suite du développement de leur projet. À cet effet, ils veulent notamment s’associer à des travailleurs de la santé en Afrique. Outre le simple carnet de vaccination, les scientifiques envisagent également d’intégrer tout le dossier médical d’un patient par le même procédé. À noter que cet ambitieux projet est financé par la fondation Bill et Melinda Gates.  

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Le Parisien

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