Stéphane Travert, l’actuel ministre de l’agriculture, planche sur une loi qui va permettre de favoriser les produits bio et locaux dans les cantines scolaires à hauteur de 50% d’ici 2022. Une mesure encourageante.
Objectif : 50% de bio et de local dans les cantines françaises
Dans un entretien accordé au JDD, le ministre de l’agriculture a confirmé qu’il travaillait à l’heure actuelle sur une loi qui imposera 50 % de produits bio et locaux dans la restauration collective, affirmant que ce chiffre faisait partie des objectifs d’une grande politique d’alimentation. Une mesure encourageante qui faisait partie des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.
Promesse qui avait d’ailleurs été réaffirmée par le président lors du discours de Rungis en octobre dernier, prononcé dans le cadre des États généraux de l’alimentation. Ces mesures ayant pour but de rééquilibrer les contrats entre agriculteurs et distributeurs, et de redéfinir le seuil de revente à perte afin de protéger les agriculteurs.
Un objectif loin d’être facile à atteindre
Pour atteindre cet objectif de 50 % de bio dans les cantines dans les cinq ans à venir, le gouvernement va devoir faire face à un certain nombre de défis. Si le marché bio a progressé de 50 % ces trois dernières années, il ne représente à l’heure actuelle que 3 % de l’alimentation en France, et les prix proposés visent majoritairement une clientèle aisée.
Reste à savoir si les agriculteurs français seront capables de répondre à cette forte hausse de la demande en bio, ou s’il faudra importer une partie des produits depuis d’autres pays de l’UE. Les spécialistes estimant qu’il faudrait au minimum 3 ans pour qu’une exploitation traditionnelle passe en bio.
Par Yann Contegat, le
Source: Sciences et Avenir
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