Cannabis : une étude révèle qu’être constamment défoncé ne rend pas paresseux

La fin d’un mythe ? De récentes expériences n’ont pas décelé de baisse de motivation ou un goût de l’effort moindre chez les consommateurs réguliers de cannabis.

Des expériences révélatrices

Publiés dans la revue Social Psychological and Personality Science, ces travaux ont impliqué le recrutement de 260 sujets sur Reddit, ayant tous déclaré consommer du cannabis au moins trois fois par semaine pour des raisons récréatives plutôt que médicales. Ceux-ci ont été invités à télécharger une application smartphone, leur proposant quotidiennement des questionnaires et des tests visant notamment à évaluer leur niveau de motivation.

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Au cours de la semaine de suivi, les participants ont été invités à plusieurs reprises à choisir entre deux exercices de logique (généralement une tâche simple consistant à classer des chiffres en l’échange d’une contrepartie modeste, ou un défi mathématique plus compliqué avec une récompense plus intéressante à la clé).

Dans l’ensemble, les chercheurs ont constaté que les consommateurs réguliers de cannabis étaient aussi susceptibles de choisir l’exercice le plus difficile lorsqu’ils étaient sous son emprise ou à jeun. De manière plus surprenante, il s’est également avéré que les sujets consommant du cannabis plusieurs fois par jour étaient souvent plus enclins à relever les défis les plus complexes que les consommateurs plus modérés.

« Le stéréotype selon lequel les consommateurs chroniques de cannabis sont plus paresseux ou improductifs est largement répandu, mais notre étude a montré que ce n’était pas le cas », explique le professeur Michael Inzlicht, de l’université de Toronto.

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Des sujets plus impulsifs et moins organisés

Les scientifiques n’ont pas non plus observé une plus grande difficulté à se concentrer, une augmentation de la suspicion/paranoïa largement associée à la consommation régulière de cannabis, ou décelé les signes d’une « gueule de bois » post-défonce, caractérisée par une certaine apathie le lendemain.

En revanche, les participants avaient tendance à être plus impulsifs et moins organisés. Des comportements susceptibles d’impacter leur vie professionnelle, selon l’équipe.