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Des places réservées aux candidats de milieu modeste aux concours de la haute fonction publique

L'objectif visé est une diversité sociale plus importante dans les grandes écoles

― AimPix / Shutterstock.com

La ministre de la Fonction publique annonce que des places vont être « réservées » aux candidats de milieu modeste qui tenteront les concours de la haute fonction publique.

Les concours de la haute fonction publique accessibles à tous ?

Le mercredi 7 octobre, Amélie de Montchalin, la ministre de la Fonction publique, a fait une grande annonce dans Le Monde. Afin de « remettre en route l’ascenseur social », des places vont être « réservées » aux candidats issus de milieu modeste dès 2021. Le tout est parti d’un constat : « Comment voulez-vous que la haute fonction publique inspire confiance si elle ne ressemble pas à ce qu’est la France ? »

La ministre dévoile que « c’est dans notre pays que les inégalités de destin se reproduisent le plus. Quand vous êtes pauvre, il faut six générations pour atteindre la classe moyenne. C’est un énorme signal d’alarme. Nous devons lutter contre cela, c’est une urgence. Il faut remettre en route l’ascenseur social. Pendant des décennies, la fonction publique en a été le moteur. Elle doit le redevenir. »

Qui est concerné ?

Cette décision va mener à des « voies d’accès spécifiques » dans les concours d’entrée aux écoles de service public telles que l’ENA ou les magistrats par exemple. Toutefois, les places devront se mériter : « Ce ne seront certainement pas des concours au rabais. Ils seront sélectifs », indique la ministre.

L’année 2021 sera « expérimentale » et concerne tous les concours de la haute fonction publique. Pour bénéficier de ces places « réservées », le candidat doit être boursier. Par ailleurs, il doit avoir passé son bac dans un quartier prioritaire ou dans une zone de revitalisation rurale. La ministre précise : « Il y a aussi des élèves qui n’entrent pas dans ces critères mais dont le mérite, le parcours de vie justifient qu’ils puissent passer ces concours. »

Par ailleurs, pour Amélie de Montchalin il ne s’agit pas de « discrimination positive », mais évoque une « autocensure » et des « biais de sélection ». En effet : « Ces jeunes-là ne se présentent tout simplement pas au concours, on ne peut donc pas dire qu’ils sont discriminés. »

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