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Une collégienne découvre un anticancéreux dans… des excréments d’oie

Une découverte surprenante

Caca Oie Cancer
— Joseph Scott Photography / Shutterstock.com

Il n’y a pas d’âge pour accomplir de grandes choses, et c’est ainsi qu’une jeune scientifique en herbe a découvert une bactérie ayant une activité antibiotique dans du caca d’oie. Il est important de savoir que ce petit génie est seulement au collège et qu’il est issu d’un milieu défavorisé.

Un exploit issu d’un effort éducatif pour les jeunes en difficulté

Que peut-on accomplir lorsqu’on n’est qu’un simple collégien ? Certains affirmeraient qu’au cours de cette étape de la vie, avoir de bonnes notes, un bon comportement et un bon engagement communautaire sont ce que la majorité des jeunes peuvent sans doute faire de mieux. Mais cette jeune scientifique en herbe d’un collège à Chicago a montré que l’on peut faire beaucoup plus que cela en réalisant une découverte très importante dans le domaine biomédical. Pour remettre cet exploit dans son contexte, il faut savoir que cette jeune fille fait partie d’un programme de sciences appliquées qui a été conçu pour remédier aux inégalités dans l’éducation des disciplines du STEM.

Ce programme consiste notamment à immerger de jeunes étudiants issus de milieux sous-représentés et à faible revenu dans une recherche scientifique authentique. Dans ce cas-ci, l’initiative a été placée sous la supervision des chercheurs de l’université de l’Illinois à Chicago. Ces scientifiques confirmés ont pris sous leur aile les membres du Boys and Girls Clubs de Chicago, afin que ces jeunes puissent participer activement à une recherche de pointe dans le domaine biomédical, notamment sur les antibiotiques.

Une avancée majeure dans le développement de nouveaux antibiotiques

Pour ce projet, les enfants, âgés de 11 à 14 ans, ont été invités à choisir différents éléments de leur environnement pour y prélever des échantillons de bactéries, notamment de l’eau du lac, des insectes, des fleurs, un fragment de toboggan de jeu et même les particules dans un filtre de climatisation. Les enfants ont ensuite appris à cultiver des bactéries en toute sécurité et à sélectionner des colonies pour une évaluation plus approfondie par des scientifiques universitaires. Au total, ces jeunes ont collecté 40 échantillons et effectué plus de 5 500 tests.

C’est ainsi que Camarria Williams a collecté des crottes d’oie près d’un étang du parc Garfield de Chicago. Et contre toute attente, la collégienne a réussi à isoler des excréments d’oie une bactérie qui présentait une activité antibiotique. Il s’agit d’une espèce de bactérie Gram négatif nommée Pseudomonas idahonensis. En laboratoire, les chercheurs ont découvert que l’activité antibiotique de cette bactérie pouvait inhiber plus de 90 % de la croissance d’une espèce de bactérie Gram positif pouvant causer des infections cutanées. Mais ce n’est pas tout.

Des tests en laboratoire ont également révélé que la bactérie produit un composé appelé orfamide N. Ce composé n’a jamais été observé auparavant, mais il a déjà été montré que des composés similaires permettaient de ralentir la croissance des cellules malades du cancer des ovaires. Autrement dit, la découverte de cette jeune collégienne pourrait à la fois permettre de développer un antibiotique et un traitement contre le cancer. À la suite de ses découvertes, Camarria a été citée comme co-auteure d’un article publié dans la revue ACS Omega. Par ailleurs, cette forme de cancer est en augmentation chez les moins de 50 ans dans le monde entier.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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