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Le télescope James-Webb détecte la plus ancienne toile cosmique jamais observée

Ce brin s’est formé 830 millions d’années seulement après le Big Bang

toile cosmique
— © Volker Springel (Max Planck Institute for Astrophysics) et al.

Des astronomes ont récemment identifié le plus ancien brin de la « toile cosmique » connu. Celui-ci a été détecté à l’aube de l’Univers, moins de 900 millions d’années après le Big Bang.

Autoroute cosmique

Lorsque vous observez le ciel nocturne, vous pourriez croire que les galaxies sont réparties de façon aléatoire, mais ce n’est pas le cas : elles font partie d’une gigantesque toile cosmique et sont reliées entre elles par de longs filaments s’étendant à travers d’insondables étendues de vide.

Dans le cadre de travaux publiés dans The Astrophysical Journal Letters, une équipe d’astronomes a épluché les données du télescope spatial James-Webb et détecté un brin long d’environ trois millions d’années-lumière et ponctué de dix galaxies. Cette structure géante composée de gaz et d’étoiles serait le plus ancien segment de la toile cosmique jamais détecté.

Ayant surpris les astronomes par sa longueur et son étroitesse, ce filament s’est formé à peine 830 millions d’années après le Big Bang, lors de la réionisation de l’Univers. Il semble ancré à l’un des vingt-cinq quasars primitifs (trous noirs supermassifs « hyperactifs ») étudiés dans le cadre du projet ASPIRE (A Spectroscopic Survey of Biased Halos in the Reionization Era), visant à établir le rôle de ces objets ultra-brillants dans l’évolution des galaxies.

quasar
Représentation artistique d’un quasar brillant — IgorZh / Shutterstock.com

« Il s’agit de l’une des premières structures filamentaires associées à un quasar lointain jamais découverte », souligne Feige Wang, astrophysicien à l’université de l’Arizona et auteur principal de l’étude.

Des brins reliés entre eux par la gravité

Les chercheurs supposent que les trous noirs primitifs massifs ont contribué à la formation de la toile de l’Univers en agissant comme des puits gravitationnels, rassemblant la matière et la projetant parfois au loin sous la forme de « vents cosmiques ». Deux phénomènes ayant contribué à l’apparition de ses filaments de poussière et de gaz allongés et interconnectés.

À terme, le brin observé devrait se condenser en un amas semblable à celui de la Chevelure de Bérénice, située à environ 330 millions d’années-lumière de la Terre et constitué de plus de 1 000 galaxies.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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