Voici la première boulette de viande de mammouth au monde

Une entreprise australienne a préparé quelque chose de particulièrement exotique : la première boulette de viande de mammouth au monde. Explications.

De la viande cultivée

Vow est l’entreprise australienne spécialisée dans la viande cultivée qui a préparé dans son laboratoire cette source de protéines parmi les plus exotiques et les plus surprenantes pour nos papilles.

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Pour créer cette boulette, les scientifiques de Vow ont utilisé de la séquence d’ADN de mammouth pour la myoglobine, une protéine du muscle squelettique que l’on trouve chez les mammifères. Puis, ils ont ajouté de l’ADN d’éléphant. La myoglobine de mammouth a été insérée dans les cellules souches du muscle d’un mouton. Ils ont finalement laissé les cellules se développer pendant quelques semaines, jusqu’à la formation de cette boulette. Pour les scientifiques, « l’utilisation de cellules d’agneau n’a rien de gênant. La boulette de viande est encore en grande partie du mammouth ».

Ernst Wolvetang, chef de groupe principal à l’Institut australien de bio-ingénierie et de nanotechnologie, ajoute : « D’un point de vue génomique, il n’y a qu’un seul gène de mammouth parmi tous les autres gènes de mouton. C’est un gène sur 25 000. »

It's here! Introducing the #MammothMeatball, the world's first meat made from extinct animal protein 🦣

With @WunThompson, we're starting a conversation on what the future of food looks like (and from our view, it's pretty exciting) 🍽

Watch now at https://t.co/Xuk2CizLOI pic.twitter.com/64UUK4Wf1n

— Vow (@itsjustvow) March 29, 2023

Un alternative sans cruauté

L’entreprise a pour objectif de faire passer la viande cultivée en laboratoire comme une alternative savoureuse et sans cruauté à la vraie viande. Elle est aussi moins destructrice pour l’environnement.

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Par ailleurs, le choix du mammouth est censé symboliser la disparition de la faune sauvage au profit de l’Homme et du changement climatique.

Comestible ?

Si vous doutez de la consommation de cette viande provenant d’un animal censé être mort depuis des milliers d’années, sachez que les scientifiques ne veulent pas non plus prendre le risque d’en manger.

James Ryall, directeur scientifique de Vow, n’a « aucune idée de l’allergénicité potentielle de cette protéine particulière. Elle ne sera pas mise en vente, car nous n’avons aucune idée du profil de sécurité de ce produit particulier. »

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Si cette boulette de mammouth ne sera pas commercialisée, Vow souhaite introduire ses autres produits, comme la viande de caille d’élevage, dans des restaurants.