
En décortiquant les données collectées dans le cadre d’une vaste étude américaine, des chercheurs canadiens ont identifié plusieurs composantes clés d’une « bonne journée ».
Les ingrédients d’une bonne journée
Dunigan Folk, de l’université de Colombie-Britannique, et ses collègues se sont tournés vers l’apprentissage automatique pour passer au crible les résultats de l’enquête américaine sur l’emploi du temps, menée entre 2013 et 2021 et évaluant le temps consacré par des milliers de sujets à plus d’une centaine d’activités.
Grâce à cette approche, l’équipe a pu établir une corrélation claire entre certaines d’entre elles et une bonne journée (meilleure que la moyenne).
Il s’est avéré que le fait de passer du temps avec ses amis avait « un effet positif inégalé ». Sociabiliser quotidiennement pendant au moins 30 minutes faisait partie des activités ayant l’influence la plus marquée, mais peu de « bénéfices » ont été mis en évidence au-delà de 2 heures.
Concernant la durée de travail quotidienne, celle-ci commençait à avoir un impact négatif au-delà de 6 heures. De façon plus inattendue, Folk et ses collègues ont constaté que des trajets ne dépassant pas une quinzaine de minutes étaient associés à une bonne journée en 2021 mais pas en 2013. Potentiellement en raison de la pandémie de Covid-19 et des confinements.

Une recette complexe
« En quantifiant les durées optimales d’activités quotidiennes courantes, nous avons désormais un meilleur aperçu d’une bonne journée et, par extension, d’une vie satisfaisante », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, pré-publiée sur le serveur PsyArXiv.
Selon Sonja Lyubomirsky, de l’université de Californie, il ne fait aucun doute que d’autres facteurs conditionnent notre perception d’une bonne journée.
« Cela dit, ces résultats sont tout à fait conformes aux données expérimentales qui montrent que lorsque l’on demande aux gens de sociabiliser davantage avec leur entourage, ils se déclarent plus heureux et de meilleure humeur », ajoute-t-elle.
L’an passé, une étude avait révélé l’âge auquel nous avions le plus de chances d’être heureux.