Selon l’Autorité israélienne des antiquités, des centaines d’objets rares et précieux ont été retrouvés au domicile d’un habitant du quartier de Ramat Shlomo, à Jérusalem, qui est soupçonné de commerce illégal d’antiquités. Trois « bols magiques » figuraient parmi les objets saisis.
Trois bols rares
En collaboration avec la police du district de Jérusalem, l’Autorité israélienne des antiquités a découvert des centaines de pièces antiques, de la verrerie et des armements au domicile du suspect. Cependant, les bols d’incantation ont particulièrement attiré l’attention des autorités. Connus sous le nom de « bols à jurons », ceux-ci ont probablement été fabriqués entre le 4e siècle et le 8e siècle de notre ère.
Des milliers de récipients similaires ont été trouvés jusqu’à présent. Ceux-ci étaient autrefois enterrés sous les maisons pour servir d’amulettes. Les incantations inscrites sur les objets étaient notamment censées offrir une protection contre des maladies, des infections ou encore des démons. Par ailleurs, l’un des bols découverts par les autorités comportait l’image d’un démon.
Une activité illégale
D’après Ohad Abudraham, chercheur post-doctorant à l’université de Tel Aviv et spécialiste du mandéen, les inscriptions sur les bols seraient l’œuvre d’un magicien professionnel. D’après l’Autorité israélienne des antiquités, « trouver des artefacts décorés en ivoire de cette période est extrêmement rare ». Les enquêteurs indiquent qu’ils ont été dérobés dans l’un des monticules bibliques du site antique de Samarie ou dans le nord d’Israël.
Outre les objets anciens, des produits chimiques utilisés pour la restauration de poteries et le nettoyage de métaux anciens ont également été retrouvés au domicile du trafiquant d’antiquités. L’Autorité israélienne des antiquités explique qu’il s’agit d’une violation de la loi, car ces objets font partie du patrimoine.
« Les antiquités nous appartiennent à tous. Elles sont notre patrimoine. Les marchands d’antiquités non autorisés encouragent les pillards à sortir et à détruire les sites antiques à la recherche de trouvailles à vendre sur le marché des antiquités. Au nom de la cupidité, ils pillent les sites antiques, retirant les trouvailles de leur contexte historique, obscurcissant ainsi des pans de l’histoire humaine », a déclaré Eli Eskosido, directeur de l’Autorité des antiquités d’Israël.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Live science
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