
Une nouvelle avancée dans la lutte contre l’obésité. Des chercheurs chinois ont développé un traitement non-médicamenteux, promettant une perte de poids significative sans effets secondaires.
Une alternative prometteuse
Caractérisés par un excès de graisse corporelle, le surpoids et l’obésité sont reconnus comme la cinquième cause de mortalité par l’Organisation mondiale de la santé. Si des changements de mode de vie, la chirurgie bariatrique et des composés tels que le sémaglutide permettent une perte de poids significative, dans ce dernier cas, ils sont accompagnés d’effets secondaires potentiellement graves.
Partant de ce constat, Yue Wu, de l’université du Sichuan, et ses collègues ont développé une approche alternative, impliquant des micro-billes comestibles d’alginate (fibre d’algue) chargées de vitamine E et de polyphénols de thé vert.
En réponse à l’environnement moins acide de l’intestin, cette couche protectrice se dilate et permet le piégeage des mauvaises graisses à l’intérieur des micro-billes, avant qu’elles ne soient absorbées par l’organisme. Ces structures sont ensuite évacuées naturellement.
L’ingestion quotidienne de ces « aimants à graisse » s’est traduite par une perte de poids corporel supérieure à 17 % chez des souris suivant un régime riche en lipides. Des analyses complémentaires ont révélé une densité plus faible de tissu adipeux, moins de lésions hépatiques, et des concentrations élevées de graisses non digérées dans leurs déjections. Aucun signe de troubles intestinaux n’a été observé.

Un « bouclier anti-graisses » pris en même temps que les repas
Les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Cell Biomaterials, estiment que ces micro-billes, prises en même temps que les repas afin de former un « bouclier anti-graisses » dans l’intestin, pourraient notamment être prescrites aux personnes souffrant d’obésité et de stéatose hépatique.
Travaillant en étroite collaboration avec une société biotechnologique chinoise de premier plan, l’équipe de Wu mène actuellement un premier essai clinique impliquant 26 patients.
Il y a quelques semaines, des chercheurs uruguayens avaient dévoilé une pilule pionnière, reprogrammant les cellules adipeuses pour brûler les calories sans effort.