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« Digne d’un duc » : une magnifique améthyste découverte dans les douves d’un château polonais

On pensait que ces symboles de foi protégeaient leur porteur de la maladie, des empoisonnements, des mauvais sorts ou encore de la cécité

améthyste
Image d’illustration ― Petr Malyshev / Shutterstock.com

En fouillant les abords d’un ancien château médieval polonais, des archéologues ont découvert un bijou remarquable : une améthyste sertie sur argent perdue il y a environ 600 ans.

Une découverte archéologique inattendue

Construit au début du XIIIe siècle, le château de Kolno était initialement la propriété du duc Bolesław III de Brzeg, qui l’a par la suite cédé à de riches chevaliers locaux. Utilisé comme forteresse durant la vague de guerres civiles ayant agité la Silésie (actuel sud-ouest de la Pologne) pendant la première moitié du XIVe siècle, il a été incendié et détruit en 1443.

Depuis le début des fouilles de ce site, en 2010, les archéologues ont mis au jour de nombreux artefacts pluri-centenaires, comprenant de l’équipement militaire et de cavalerie, et des céramiques typiques de la fin du Moyen Âge.

La dernière découverte est intervenue alors que Lech Marek, de l’université de Wrocław, et ses collègues fouillaient les douves de l’édifice. « Les bijoux médiévaux sont souvent trouvés dans des sépultures », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Antiquity. « Ce contexte plus banal indique que l’objet a été perdu par quelqu’un se rendant – ou quittant – Kolno. »

L’analyse spectroscopique de la pierre, impliquant des lasers pour déterminer sa composition moléculaire, a confirmé qu’il s’agissait d’une améthyste, tandis que la fluorescence à rayons X a révélé que sa monture était faite d’argent doré au feu, un procédé impliquant des quantités considérables de mercure. Selon les chercheurs, elle ornait à l’origine une broche ou, moins probablement, une couronne ou un diadème.

Des pierres semi-précieuses très populaires

La littérature médiévale indique que les améthystes étaient à cette époque remarquablement populaires en Europe centrale. On pensait que ces symboles de foi protégeaient leur porteur de la maladie, des empoisonnements, des mauvais sorts ou encore de la cécité.

« Le choix des pierres précieuses ou semi-précieuses n’était pas anodin », souligne Marek. « La valeur des bijoux que l’on pensait présenter des pouvoirs surnaturels pouvait atteindre des sommets. »

Il y a quelques années, une bague vieille de 1 300 ans, sertie d’une améthyste qui aurait protégé son propriétaire de la gueule de bois, avait été découverte en Israël.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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