Créé par des chercheurs américains, le béton vivant est composé de matériaux vivants conçus (ELM), soit des bactéries additionnées à des substances inactives. Sa spécificité réside dans le fait qu’il peut s’autoproduire ou s’autoguérir.
Les différentes caractéristiques du béton vivant
La production de béton classique produit une quantité considérable de gaz à effet de serre puisque cela nécessite beaucoup de chaleur. En revanche, le béton vivant est particulièrement naturel. En effet, les chercheurs de l’université du Colorado ne se sont servis que de la lumière du soleil pour créer ce nouveau matériau de construction et, ainsi, aucune source d’énergie polluante n’est nécessaire.
Selon la revue Matter, les bactéries – qui constituent l’un des composants du béton vivant – captent la lumière du soleil. Après avoir absorbé le dioxyde de carbone, elles produisent du carbonate de calcium, le principal composant du ciment. Le plus impressionnant est cependant qu’une brique de béton vivant coupée produit par la suite deux répliques complètes de briques de béton vivant.
Le béton vivant est moins résistant que le béton classique. Cette matière est également capable de « s’autoguérir ». En d’autres termes, elle peut régénérer ses propres fissures. En effet, les cyanobactéries qui la composent peuvent survivre pendant plusieurs semaines. D’après le New York Times, le béton vivant est de couleur vert vif. Au fur et à mesure qu’il y a moins d’humidité, les bactéries meurent et la couleur de la brique s’éclaircit.
Comment fabriquer le béton vivant et pourquoi l’avoir créé ?
Pour fabriquer du béton vivant, il suffit de mettre dans un moule les bactéries. On y ajoute le gel qui, avec son humidité et ses nutriments, assure le développement des cyanobactéries. Avec le carbonate de calcium produit par celles-ci, le béton vivant durcit petit à petit. Ainsi, après quelques heures seulement, on peut avoir du béton vivant en forme de brique, dont les propriétés ressemblent à celles du mortier.
Pour obtenir une autre brique de béton vivant, il suffit d’en couper une et de faire en sorte que les bactéries qui le composent se développent. Pour cela, il faut y ajouter du sable et du gel. Le sable qui le compose peut être remplacé par du verre dépoli ou du béton recyclé. Ainsi, avec une brique coupée, on peut obtenir deux répliques de celle-ci ; et ainsi de suite, avec deux briques coupées, on peut en obtenir quatre autres. La capacité du béton vivant à s’autorépliquer est cependant limitée : une brique ne peut produire que huit autres briques en tout.
Ayant été financé par la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de défense, les chercheurs l’ont créé pour la construction d’infrastructures dans des endroits avec des environnements extrêmes tels que le désert ou encore la planète Mars.
Par Alexa ANDRIAMANIRAVOLA, le
Source: Sciences et Avenir
Étiquettes: béton vivant, photosynthèse, cyanobactéries, bactéries, sable, gel
Dommage de ne pas mettre la même innovation mais Européenne en avant plutôt que l’Américaine:
https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2017/08/30/zelfherstellend-beton-voor-het-eerst-gebruikt-op-belgische-werf/