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Alcool : une étude révèle les alliées cachées qui l’aident à détruire le foie

Ces découvertes ouvrent la voie à des composés permettant de limiter les lésions hépatiques

alcool
— Pormezz / Shutterstock.com

C’est n’est pas un secret : la consommation chronique et excessive d’alcool est néfaste pour le foie. De nouvelles recherches révèlent qu’elle facilite la migration de bactéries intestinales vers cet organe, aggravant les dommages.

Cercle vicieux

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, des scientifiques de l’université de Californie ont analysé des échantillons de foie humain et étudié des modèles murins de maladie hépatique liée à l’alcool. Il s’est avéré que sa consommation chronique altérait la production d’une protéine de signalisation cellulaire appelée mAChR4 dans l’intestin grêle.

De faibles niveaux de cette molécule interféraient avec la formation des passages antigéniques associés aux cellules caliciformes (GAP), structures spécialisées jouant un rôle clé dans la capacité du système immunitaire à répondre aux menaces bactériennes.

En l’absence de cette couche protectrice, l’équipe a constaté que des bactéries intestinales « rebelles » pouvaient infiltrer le foie, et amplifier les dégâts causés par l’alcool. Comme elle s’y attendait, la restauration des niveaux de mAChR4 a permis de rétablir la production des GAP.

Selon Cristina Llorente, auteure principale de la nouvelle étude, ces découvertes suggèrent que des composés activant directement mAChR4, ou ciblant des voies connexes, pourraient être prescrits aux patients ayant du mal à gérer leur consommation d’alcool afin de limiter les lésions hépatiques.

virus microbiote
— nobeastsofierce / Shutterstock.com

Le rôle plus large de mAChR4

Ces dernières années, mAChR4 a été associée aux régions cérébrales impliquées dans la dépendance psychique et physique. Des recherches ont également révélé des niveaux plus faibles dans le cerveau de consommateurs réguliers d’alcool.

Faisant actuellement l’objet d’essais cliniques pour le traitement de la schizophrénie, des composés augmentant les concentrations cérébrales de cette protéine pourraient potentiellement être prescrits aux patients souffrant de troubles liés à l’alcool.

Si vous vous posiez la question, voici le temps nécessaire pour que votre corps élimine l’alcool.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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