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Avalanche de frustrations en salles : pourquoi Avatar 3 déclenche une colère inattendue à cause de Marvel

Avatar 3 sort enfin, mais la surprise n’est pas là où on l’attendait : l’absence d’un teaser Marvel a volé la vedette. Frustrés, des spectateurs ont exprimé leur colère. Moi le premier, je suis sorti avec ce goût amer d’avoir manqué une promesse marketing.

Ⓒ Twentieth Century Studios

Marvel avait promis une exclusivité mondiale… mais les spectateurs se sont retrouvés avec du vide

Pendant des semaines, les sites spécialisés comme Collider, The Verge ou même Variety nous ont préparés : une série de teasers d’Avengers : Doomsday devait être révélée en salles, en exclusivité avant Avatar 3. Quatre bandes-annonces. Quatre semaines. Un coup marketing génial. Sauf que… la réalité, elle, a été nettement moins brillante.

Des cinémas n’ont rien diffusé du tout. D’autres ont remplacé la bande-annonce attendue par de la publicité classique. Résultat : des salles pleines de spectateurs déçus, voire en colère. Sur X (ex-Twitter), certains ont partagé leur frustration en temps réel. Un Brésilien a même demandé un remboursement, affirmant qu’on lui avait volé « l’expérience Marvel ».

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Une opération marketing mal synchronisée qui expose les limites du storytelling publicitaire

Ce qui choque le plus, c’est l’incohérence du dispositif. Comment un studio comme Disney peut-il laisser un tel flou régner autour d’une opération aussi attendue ? Certes, des lieux comme le Grand Rex à Paris ont bien diffusé la bande-annonce promise. Mais ailleurs ? C’est la loterie.

On touche ici à un mal répandu : les attentes créées par le marketing digital ne sont pas toujours respectées dans les conditions réelles de projection. Et dans le cas d’une franchise comme Marvel, l’engouement est tel que le moindre accroc devient viral. On en oublie presque le film qu’on est venu voir.

Cette affaire met aussi en lumière une tension classique entre promesse globale et réalité locale. Dans un univers ultra-connecté, on s’attend à une homogénéité d’expérience. Or, la diversité des équipements, des décisions d’exploitants et des politiques de diffusion vient briser cette illusion. Et la déception se propage d’autant plus vite.

James Cameron livre un film ambitieux mais éclipsé par les attentes autour de Marvel

Ce qui me sidère, c’est que James Cameron n’avait rien demandé à personne. Lui, il livre un troisième opus ambitieux, sombre, presque mélancolique. De feu et de cendres dévoile une nouvelle facette de Pandora, plus rugueuse, plus politique aussi. On y suit le Peuple des cendres, un clan guerrier mené par une Oona Chaplin impressionnante de fureur.

Mais non, l’attention se déplace. Parce que Disney, maison-mère des deux franchises, a voulu créer un double effet Kiss Cool. Un coup marketing devenu boomerang, détournant l’attention de l’œuvre principale pour un teaser manquant. Triste ironie pour un film qui veut justement nous reconnecter à des valeurs plus profondes.

La bande-annonce manquante d’Avengers devient le symbole d’une époque obsédée par le teasing

Ce mini-scandale, aussi absurde soit-il, dit quelque chose de plus large : nous vivons dans une culture de l’attente permanente. Parfois, le prélude devient plus excitant que le concert. Et c’est un problème. Car on finit par juger l’expérience cinématographique non pas sur ce qu’on a vu, mais sur ce qu’on espérait voir.

En tant que spectateur, j’ai été pris entre deux feux : la promesse Marvel non tenue et l’univers Avatar qu’on n’a pas laissé respirer. Le cinéma mérite mieux. Cameron, qu’on l’aime ou pas, propose une vision. Elle devrait être jugée pour ce qu’elle est, pas pour une bande-annonce absente.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

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