Selon un sondage Ipsos récemment réalisé pour le compte de la société Vinci Autoroutes, nous sommes nombreux à jeter nos déchets (mégots de cigarettes, emballages plastiques) par la fenêtre lorsque nous prenons notre voiture. Un constat alarmant qui nous rappelle qu’il est indispensable d’agir pour préserver l’environnement.
Des risques bien réels… mais largement sous-estimés
Pour la quatrième année consécutive, l’institut de sondage Ipsos a consulté 2160 personnes représentatives de la population française, et les résultats obtenus sont alarmants. Ainsi 14 % des automobilistes reconnaissent jeter leurs mégots par la fenêtre lorsqu’ils conduisent, ce qui représente à l’échelle du pays environ un fumeur sur deux. Un problème de taille lorsque l’on sait que la moindre étincelle peut déclencher des incendies capables de ravager des hectares de forêt en été.
En parallèle, la société d’autoroutes Vinci a mené sa propre enquête, et ses agents ont récupéré près de 100 mégots de cigarette par jour et par kilomètre. Bien que la firme tente de sensibiliser les fumeurs à la nécessité de ne pas jeter leurs mégots n’importe où en distribuant chaque année des milliers de cendriers de poche sur ses aires d’autoroute, 20 % des sondés estiment que ce geste ne présente que peu de dangers.
33 % des Français reconnaissent jeter leurs déchets par la fenêtre de leur voiture
Les fumeurs ne sont cependant pas la seule catégorie de la population visée par cette étude. En effet, un tiers des français reconnait jeter régulièrement ses déchets par la fenêtre de la voiture, alors qu’ils sont pourtant 83 % à reconnaître que ce geste nuit à l’environnement et représente un risque de pollution important. Ils sont également 40 % à estimer que cette pratique n’entraîne pas de risques pour les voitures qui les suivent et 28 % à penser que cela ne présente pas de dangers pour les agents autoroutiers, alors que ceux-ci sont bien réels.
Pour ne rien arranger, Vinci a constaté au fil des années que les poubelles de tri installées sur la quasi-totalité de ses aires de services et de repos étaient délaissées au profit des bacs les plus proches, ce qui limitait grandement l’efficacité de la politique de recyclage mise en place par la société. Ainsi, 66 % des usagers avouent utiliser systématiquement la poubelle la plus proche plutôt que celle du tri lorsqu’il s’agit de se délester de ses déchets.
Selon Vinci, sur les 7 000 tonnes de déchets collectées chaque année sur ces aires, 60 % seulement sont effectivement recyclées, et ses agents ramassent annuellement quelques 9 000 tonnes de déchets sauvages le long des routes du réseau, ce qui représente pas moins de 25 tonnes par jour.
Par Yann Contegat, le
Source: Sciences et Avenir
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