Les funérailles d’un chien-robot via Shutterstock
Le Japon n’a pas fini de nous étonner. On connaissait déjà le goût prononcé du pays du Soleil-Levant pour les robots, mais saviez-vous que certains Japonais avaient tant d’affection pour eux qu’ils les traitaient comme des membres de leur famille, même au moment de la mort ? En effet, certains d’entre eux aimaient tellement leur AIBO (un chien robotique doté d’une intelligence artificielle) qu’ils n’ont pas hésité à organiser des funérailles lorsque ce dernier ne fonctionnait plus. Le DGS vous en dit plus sur la relation particulière qu’ont les Japonais avec les robots.
Les appareils sont les modèles « AIBO », les premiers robots de divertissement équipés d’intelligence artificielle et capables de développer leur propre personnalité. « Je crois que les propriétaires estiment qu’ils ont une âme tout comme nous », a déclaré Nobuyuki Narimatsu, 59 ans, qui dirige une entreprise de réparation en électronique.
Ils prennent une si grande importance dans la vie des ces gens qu’il existe même des « donneurs d’organes »… Ainsi, les AIBO morts peuvent servir de pièces détachées pour les autres AIBO mal en point. Mais tout ceci va plus loin comme le rapporte Bungen Oi, un prêtre du temple Kofukuji Isumi, à l’est de Tokyo. Selon lui, les gens pensent vraiment qu’ils ont une âme et organisent même des funérailles en leur honneur.
Sony a sorti le AIBO de première génération en juin 1999 qui coûtait tout de même 250 000 yens (plus de 2 000 euros). Au cours des années suivantes, plus de 150 000 unités ont été vendues. Le chien est vendu avec un réseau de capteurs, une caméra et un microphone. La dernière génération pourrait même parler…
Hideko Mori a eu son AIBO pendant environ huit ans. Elle aimait les conversations qu’elle avait avec lui, et pense que c’est beaucoup « plus pratique » qu’un véritable chiot car il ne fait pas ses besoins, n’a pas besoin de manger ni de sortir. Quand le robot a cessé de fonctionner, ce fut un vrai chamboulement pour elle.
Un ingénieur de chez Sony lui a alors réparé sa machine en moins de deux mois. « J’étais tellement heureuse de le voir à nouveau en bonne santé et de le voir chez moi », dit-elle. Pour Hiroshi Funabashi, qui supervise les réparations, ceux qui possèdent un AIBO ne le voient pas comme un appareil ménager et il est évident qu’ils pensent que leur animal robotique est un membre de la famille.
Au Japon, les chiens-robots Aibo, compagnons à… par 20Minutes
Impressionnant et dérangeant à la fois. A la rédaction, on ne sait que penser de tout ceci. Accorder tant d’importance à un objet fabriqué de toutes pièces par l’Homme est quelque chose de vraiment étonnant. Pensez-vous qu’il faille considérer les robots comme des êtres vivants à part entière ?