Après avoir brisé le gouvernail d’un voilier près de Gibraltar, un groupe d’orques a suivi l’embarcation alors qu’elle était remorquée jusqu’au port, ce qui constitue selon les chercheurs une première.
Une stratégie encore jamais observée
Si un total de 18 attaques de bateaux par des orques ont été recensées au cours du mois dernier au large de la côté sud de l’Espagne, il s’agit sans aucun doute de la plus extrême. April Boyes a expliqué avoir aperçu les cétacés pour la première fois à 21h30 le 24 mai, alors que son voilier traversait le détroit de Gibraltar. Espérant que le groupe finirait par s’éloigner, l’équipage avait coupé le moteur et tenté de détourner l’attention des animaux en jetant des cordages et du sable dans l’eau.
Malgré ces efforts, il n’a pas fallu longtemps avant que les orques ne commencent à s’attaquer au gouvernail, avec une force suffisante pour faire tourner violemment la barre et produire des vibrations à travers le pont. « Au bout d’une heure, le gouvernail était de toute évidence complètement détruit et de l’eau a commencé à s’écouler à l’intérieur du bateau », explique Boyes dans un billet de blog.
Face à la gravité de la situation, l’équipage a lancé un appel de détresse pour obtenir une assistance immédiate, et l’embarcation a pu être remorquée sans encombre jusqu’au port de Barbate, près de Cadix.
Contrairement aux précédentes attaques de ce type documentées dans la région, où les cétacés quittaient rapidement la zone après avoir détruit le gouvernail, le groupe d’orques a continué à suivre le voilier jusqu’à la côte.
Des dizaines d’attaques d’orques enregistrées autour de la péninsule ibérique depuis 2020
Selon le groupe de travail Orca Atlantica, les orques ont commencé à attaquer les bateaux autour de la péninsule ibérique en 2020, avec 52 interactions signalées entre juillet et novembre de cette année-là. En 2022, l’organisation a enregistré un total de 207 rencontres similaires, tandis que 46 autres ont eu lieu depuis mars 2023. Parmi elles, 38 se sont produites dans le détroit de Gibraltar.
Environ une rencontre avec des orques sur cinq a empêché des bateaux de continuer à naviguer, tandis que trois ont entraîné le naufrage de navires.
Si les raisons de la multiplication de tels incidents restent à ce stade peu claires, Boyes estime que la stratégie plus extrême qu’elle a observée serait liée au déploiement de gigantesques filets dédiés à la pêche au thon dans la région de Barbate, qui perturberaient la migration des orques et les priveraient également de précieuses ressources alimentaires.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: orque
Catégories: Actualités, Animaux & Végétaux
l’homme est un destructeur , il détruit tout et s’approprie tout , les orques ont raison de protéger leur territoire et leurs nourritures, il est grand temps que l’homme arrête ces conneries qui fait tant mal à la faune et à la flore
Et l’homme risque d’avoir du fil à retordre avec ces animaux très intelligents.