Avez-vous déjà rêvé de vous exiler loin, extrêmement loin, ou même à des années-lumières ? Ou alors, peut-être avez-vous pour ambition de devenir un héros spatial à la Neil Armstrong. Aujourd’hui, une équipe internationale rend cette vision possible avec la création de la première nation spatiale, en orbite autour de la Terre, afin de nous protéger des astéroïdes. La recherche de citoyens volontaires est d’ores et déjà lancée.
Le premier État spatial a été nommé « Asgardia », en hommage à Asgard, une célèbre cité de la mythologie nordique. Cette incroyable aventure technologique est menée par un groupe de chercheurs et d’hommes d’affaires internationales, et dirigée par l’ingénieur azerbaïdjanais Igor Ashurbeyli, fondateur de la société privée Aerospace International Research Center (AIRC), et qui a pour but de favoriser la paix, d’ouvrir l’accès aux différentes technologies spatiales et d’offrir une protection aux citoyens de la planète Terre.
Le 12 octobre, les fondateurs du projet ont donné une conférence de presse qui se déroulait à Paris. Plusieurs déclarations ont été faites pour nous donner quelques précisions. Tout d’abord, la première étape de ce projet consistera à envoyer en orbite un satellite robotique. Puis, il y aurait l’installation de la station permanente, Asgardia.
Plus tard après l’installation de la station spatiale, les fondateurs d’Asgardia envisagent la construction d’un « bouclier de pointe pour protéger l’humanité de tout impact cosmique comme les débris spatiaux, les collisions d’astéroïdes ou les éjections de masse coronale », s’expriment-ils dans un communiqué.
Cet Était spatial pourra accueillir environ 150 millions de potentiels citoyens et il y a d’ores et déjà plus de 445.000 candidatures. Il faut savoir que la vie sur Asgardia sera la même que sur Terre. En effet, cette nation spatiale aura pour consigne de respecter la charte de l’ONU et d’être un État démocratique. Selon un communiqué de presse, la société AIRC a pour objectif de créer, dans le cosmos, une entité juridique qui marcherait comme un état souverain et offrirait à la nation un accès à l’espace pour le commerce et la science.
Mais il y a un petit point noir à ce projet. Armel Kerrest, spécialiste de droit spatial à l’université de Bretagne Occidentale, déclare que Asgardia est un non-sens juridique. En effet, l’article 6 du traité de 1967 qui s’applique, encore et toujours aujourd’hui, impose à tout satellite lancé d’être autorisé et supervisé par un état. Le satellite devra donc être supervisé par un état russe, européen ou américain, car « n’importe qui ne peut pas envoyer n’importe quoi » dans l’espace comme nous l’explique Armel Kerrest.
Et comme il est fièrement dit sur le site de promotion, « Bienvenue sur Asgardia ! »
Par David Rudzki, le
Source: sciencepost
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