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Une pierre funéraire espagnole vieille de 3 000 ans bouleverse les stéréotypes liés au genre

Ces nouvelles découvertes suggèrent que le genre importait peu à l'âge du fer

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Image d’illustration — tolga ildun / Shutterstock.com

Des archéologues espagnols ont annoncé la découverte de la gravure d’un individu de l’âge du fer présentant des attributs historiquement associés aux genres masculin et féminin.

Des attributs considérés comme masculins et féminins

Menées dans le sud-ouest de l’Espagne, les fouilles ont conduit à la mise au jour d’une stèle vieille de 3 000 ans au sein de l’ancien complexe funéraire de Las Capellanías, où les figures importantes des sociétés de l’époque étaient inhumées. Initialement verticale, cette dalle gravée aurait probablement été utilisée comme pierre tombale ou plaque commémorative.

Selon le communiqué de l’université britannique de Durham, l’individu représenté, dont le visage, les mains et les pieds avaient été soigneusement sculptés, portait une coiffe et un collier, symboles traditionnellement associés au sexe féminin, mais possédait des organes génitaux masculins et tenait également deux épées, suggérant qu’il s’agissait d’un guerrier.

« De telles découvertes remettent en question les interprétations de longue date sur la manière dont les sculptures représentaient les rôles sociaux et de genre à cette époque », estiment les archéologues. « Ils étaient plus fluides qu’on ne le pensait auparavant et ne se limitaient pas à un sexe spécifique. »

Des conclusions allant dans le sens de celles de deux études récentes, ayant révélé qu’une part significative de sépultures anciennes, découvertes en Europe centrale et en Angleterre, renfermaient des objets funéraires ne semblant pas correspondre (selon la vision archéologique occidentale traditionnelle) au sexe biologique du défunt.

Le site de Las Capellanías

Contribuant également à éclairer les rituels funéraires pratiqués il y a plusieurs millénaires dans cette région de la péninsule ibérique, la stèle récemment découverte est la troisième mise au jour à Las Capellanías.

L’équipe archéologique souligne que le site se trouvait sur une importante voie naturelle reliant différents bassins fluviaux, suggérant que ces artefacts gravés constituaient également un moyen de délimiter leur territoire pour les populations locales.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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