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Découverte d’un pénis ailé « magique » sur un site romain en Serbie

Sous l’Empire romain, le symbole phallique était couramment représenté sur des fresques, des mosaïques, ainsi que des ornements et des bijoux

pénis ailé
Exemple d’objet phallique romain — © Anagoria (CC BY 3.0)

Des archéologues ont annoncé la mise au jour d’un artefact rare dans le nord-ouest de la Serbie : un antique carillon à vent de forme phallique, utilisé par les Romains pour éloigner le mauvais œil.

Carillon phallique

Considérés comme des symboles de chance, de fertilité et conférant également une protection contre les mauvais esprits, les phallus étaient couramment représentés sur les objets et l’art romains. Comme le notait Pline l’Ancien, les amulettes phalliques étaient notamment portées par les soldats afin de bénéficier d’une forme de protection divine.

Le nouvel artefact a été découvert à Viminacium. Autrefois capitale de la province de la Haute Mésie, qui marquait la limite nord-est de l’Empire romain, cette cité ayant accueilli des dizaines de milliers d’habitants à son apogée avait été mise à sac par les Huns en 411 de notre ère. Selon le communiqué le décrivant, le carillon phallique, ou tintinnabulum, est le second découvert sur cet important site archéologique, près duquel les vestiges d’un navire romain avaient été exhumés en août.

« Les fouilles de l’une des artères principales de la ville ont conduit à la découverte du porche d’un bâtiment détruit par un incendie », détaille l’Institut d’archéologie de Belgrade. « Le tintinnabulum a été découvert dans ses décombres. »

Fait de bronze, l’objet se compose d’un énorme pénis avec des ailes et des jambes agrémenté de clochettes fixées à des chainettes. Toujours recouvert de la terre dans laquelle il a été retrouvé, celui-ci sera prochainement restauré, ce qui offrira aux archéologues un meilleur aperçu de sa structure et de sa forme.

Des artefacts considérés comme magiques

Si des artefacts similaires étaient souvent utilisés comme amulettes pour protéger les bébés romains à une époque où la mortalité infantile s’avérait élevée, le carillon découvert à Viminacium était probablement fixé au-dessus d’une porte dans l’espoir que son apparence et son tintement repoussent les mauvais esprits.

« Le propriétaire de ce bâtiment pensait que l’objet avait de puissantes propriétés magiques », conclut Ilija Danković, qui a supervisé les fouilles.

Il y a quelques mois, des archéologues espagnols avaient annoncé la découverte d’un pénis en pierre datant du Moyen Âge, à la fonction surprenante.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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