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L’armée américaine n’utilisera plus de disquettes pour coordonner ses lancements nucléaires

Ces systèmes de stockage archaïques dataient des années 1970

Les systèmes actuellement utilisés pour contrôler l’arsenal nucléaire des États-Unis reposent sur des technologies IBM datant du début des années 1970. Mais le département de la Défense a confirmé mettre à jour une partie de cette technologie archaïque : le système de stockage sur disquettes 8 pouces.

Les antiques disquettes 8 pouces vont laisser leur place aux SSD

En 2014, un documentaire de « 60 minutes » offrait aux spectateurs une plongée dans un centre de contrôle nucléaire américain et révélait que les ordinateurs destinés à coordonner le lancement des ogives nucléaires utilisaient encore des disquettes IBM de 8 pouces, inventées il y a près d’un demi-siècle. Il y a quelques jours, C4isrnet, site d’information technique de la Défense américaine, a confirmé que le Système stratégique automatisé de commandement et de contrôle allait enfin se débarrasser de ces supports de stockage archaïques.

Le lieutenant-colonel Jason Rossi, dirigeant le 595e Escadron des communications stratégiques, a expliqué à C4isrnet que l’infrastructure de communication chargée de transmettre les messages d’action d’urgence aux centres de commandement nucléaire, avait entamé sa mue et privilégierait désormais « une solution de stockage entièrement numérique hautement sécurisée sur SSD ». Surclassant les disques durs en termes de débit de données et de temps d’accès, les SSD s’avèrent également beaucoup plus résistants.

— Yongcharoen_kittiyaporn / Shutterstock.com

« Il est impossible de pirater un système ne possédant pas d’adresse IP »

Selon C4isrnet, le Pentagone avait annoncé dès 2017 sa volonté de « mettre à jour ses solutions de stockage de données, ainsi que ses terminaux portables et ses terminaux de bureau ». Le Système stratégique automatisé de commandement et de contrôle (SACCS) utilise un ordinateur IBM Series/1 datant des années 1970, mais comme l’a expliqué Rossi, l’utilisation d’une technologie désuète contribue à sa sécurité, étant donné qu’il est « impossible de pirater un système qui ne possède pas d’adresse IP ».

Mais la maintenance de ce système archaïque se révèle de plus en plus compliquée, étant donné que lorsque les composants du SACCS, tels que les micropuces ou les microcartes, se brisent, il n’y a généralement pas de pièces de rechange disponibles, et les techniciens doivent les réparer manuellement. Une opération pouvant nécessiter plusieurs heures de travail, généralement confiée à des techniciens du civil plutôt qu’à des militaires, qui ne possèdent pas les compétences nécessaires pour entretenir ce matériel antique.

L’armée américaine troque ainsi un dispositif impossible à pirater, mais compliqué à entretenir, contre un système basé sur des technologies actuelles, le rendant théoriquement plus vulnérable, dont la maintenance s’avère plus aisée. Reste à espérer que celui-ci soit aussi « hautement sécurisé » que le Pentagone l’affirme.

Par Yann Contegat, le

Source: Gizmodo

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  • J’apprends que les disquettes sont encore utilisées…

    Et par le Pentagone, j’en suis sur le c… !!

    Bon d’accord, elles ont plus sûres, mais complètement dépassées, rien qu’en capacité de stockage et en fiabilité !

  • Dans les années 1970, la NASA avait mis au point un stylo pour leurs astronautes: coût 1 Million de Dollars. Il écrivait sur tout support, dans tous les sens (ex tète bêche…) etc. Mais il n’a pas été conservé car peu fiable finalement.
    Les cosmonautes russes révélèrent alors qu’eux ILS UTILISAIENT UN CRAYON A MINE !!!!! ET QU’ILS N’AVAIENT JAMAIS EU DE PROBLÈMES !!!! à méditer.