Jusqu’à présent, cette route maritime était uniquement praticable quelques semaines par an pour des bateaux de taille modeste, mais, avec la fonte rapide des glaces, ce « raccourci » est désormais accessible aux porte-conteneurs. Une bien mauvaise nouvelle pour la planète.
Cet itinéraire pourrait révolutionner le fret maritime mondial
Conçu pour opérer par des températures polaires, l’imposant Venta, long de 200 mètres, pesant 42 000 tonnes et pouvant accueillir 3 600 conteneurs, accostait à Saint-Pétersbourg après avoir emprunté un itinéraire passant par le Nord de l’Arctique, auparavant inaccessible aux navires de cette taille. Preuve évidente du réchauffement climatique, cette nouvelle voie pourrait à terme révolutionner le fret maritime à l’échelle mondiale.
Après avoir accosté près de Vladivostok, puis à Busan en Corée du Sud, le Venta, chargé de poisson et de composants électroniques coréens et assisté dans son périple par des brise-glaces nucléaires, avait traversé le Détroit de Béring et effectué la route arctique en seulement cinq semaines, avant de rallier Bremerhaven en Allemagne, puis Saint-Pétersbourg.
IN TODAY’S BRIEF –
The first container ship to sail the Northern Sea Route, Venta Maersk, has almost reached St. Petersburg after leaving VLadivostok in late Augusthttps://t.co/PNkN5vB9qJ pic.twitter.com/Ts10Wi4XgR
— BMB Russia (@BearMarketBrief) 27 septembre 2018
Une preuve évidente et inquiétante du réchauffement climatique
Longeant les côtes septentrionales de la Sibérie, ce raccourci maritime, surnommé le « passage du nord-est », n’était auparavant accessible que quelques semaines chaque année et uniquement emprunté par des bateaux de taille modeste. Mais, avec l’accélération de la fonte des glaces occasionnée par le réchauffement climatique, il est désormais accessible plus longtemps aux géants des mers comme le Venta.
Bien que cet itinéraire se révèle à l’heure actuelle très coûteux à exploiter, il pourrait se révéler incontournable en permettant aux navires qui l’empruntent de gagner jusqu’à deux semaines par rapport à la voie classique qui passe par le canal de Suez. Reste désormais à savoir quel sera l’impact environnemental de l’exploitation intensive de cette nouvelle route arctique…
Par Yann Contegat, le
Source: France TV Info
Étiquettes: route, réchauffement climatique, maritime, arctique, itineraire
Catégories: Écologie, Actualités