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Surnommé “l’arbre de la mort”, le mancenillier est si dangereux qu’il peut intoxiquer ceux qui s’en approchent

Les fruits du mancenillier sont particulièrement toxiques via Shutterstock

Bien qu’il pousse dans les sols secs et sableux tout près des plages touristiques, le mancenillier n’est pas très accueillant envers les vacanciers. Redouté des autochtones des régions équatoriales d’Amérique, il déclenche par simple contact avec la peau ou les muqueuses une réaction inflammatoire intense dont les conséquences peuvent être fatales.

Le mancenillier (Hippomane de mancinella) est un petit arbre de 5 à 10 m de haut qui cache bien son jeu. On peut le croiser dans les Caraïbes ou les Bahamas, au golfe du Mexique, au nord de l’Amérique du Sud, sur les îles Galápagos et même dans l’État américain de Floride. Le terme de « mancenillier » dérive de l’espagnol manzanilla (petite pomme) en raison de la forme de son fruit.

Mais en découvrant cet arbre lors de leur conquête de l’Amérique, les Espagnols l’ont appelé Arbol de la muerte (arbre de la mort), et pour cause. Il suffit de toucher son écorce pour avoir de graves brûlures chimiques, bien qu’il doive sa notoriété surtout à son fruit extrêmement toxique. L’ingestion de ces fruits à l’odeur douce peut provoquer des vomissements violents, des diarrhées et des convulsions.

La radiologue Nicola Strickland raconte sa mésaventure avec la « pomme de la mort » lors de son séjour à Tobago dans les Caraïbes. Après avoir pris son fruit pour une pomme sauvage, elle et son ami en ont mangé une petite bouchée. Quelques instants plus tard, le goût « piquant » dans leur bouche s’est transformé en une sensation de brûlure et pendant un certain temps ils luttaient pour reprendre leur souffle suite à l’obstruction des voies respiratoires. En même temps, ils ont ressenti des douleurs sévères au cou lorsque la toxine a commencé à infiltrer les ganglions lymphatiques. Nicola Strickland et son ami ont eu la chance d’y survivre, probablement grâce à la quantité minime de fruit ingéré.

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Le mancenillier contient de nombreuses toxines. Cependant, il est considéré que la plupart des effets désagréables proviennent d’un composé organique nommé phorbol. Pratiquement toutes les parties de l’arbre, de son écorce à sa sève blanchâtre, contiennent une certaine dose de la toxine qui varie selon les saisons.

Il y a même des histoires de tribus des Caraïbes utilisant la sève comme instrument de torture. Après avoir attaché leurs captifs à l’arbre, ils attendraient la pluie pour que la sève hautement soluble dans l’eau se répande sur leur corps. La sève est tellement remplie de toxines que tout contact avec la peau peut causer des boursouflures, des brûlures et une irritation intense. C’est pourquoi il est déconseillé de faire la sieste sous un mancenillier.

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Même le pollen emporté par le vent peut causer de douloureuses dermatites lorsqu’il se colle sur la peau. Quant aux bûcherons qui abattent l’arbre et les menuisiers qui travaillent le bois, ils doivent prendre de grandes précautions.

« On n’a qu’à brûler cet arbre maléfique », diriez-vous. Malheureusement, la fumée provoquée par le feu peut être à l’origine d’une irritation massive des yeux et est même connue pour causer une cécité temporaire.

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Et pourtant, aussi redoutable que le mancenillier puisse être, les iguanes se sentent bien dans ses branches et assez souvent mangent même ses fruits ! Une raison de plus pour se méprendre sur ce faux « pommier » à l’air si inoffensif.

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Heureusement, aux Antilles les arbres sont désormais signalés par une marque rouge. D’autres autorités locales installent des panneaux explicatifs. Vous pouvez également découvrir ce sapin qui a des racines vieilles de plus de 9 500 ans. Saviez-vous que des arbres aussi toxiques existaient ou êtes-vous surpris de l’apprendre ?

Par Ida Junker-Ceretti, le

Source: IFLscience

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  • Terriblement surprise. De découvrir la gimpy gimpy, j’en arrive au mancenillier. Je suis bretonne, et il ressemble tant aux pommiers qu’il y’a partout ici, même sauvages, en bord de mer, sur les falaises. Sans une transmission orale, il est impossible de deviner la toxicité de cet arbre. Et sans info, débarquée là-bas, j’aurais presque cru à une blague en lisant « dangereux »!