L’ara de Spix, un perroquet de couleur bleue, s’est fait connaître du grand public en 2011 grâce au dessin animé Rio. Autrefois considéré comme une espèce éteinte à l’état sauvage, sa récente réintroduction dans la nature est un succès.
Une espèce éteinte à l’état sauvage
L’ara de Spix a été découvert au Brésil par le naturaliste allemand Johann Baptist von Spix en 1819. Plusieurs années plus tard, ce dernier n’a plus été aperçu dans la nature en raison de la destruction de son habitat naturel et du braconnage. En 1996, l’on ne comptait plus que 39 spécimens vivant en captivité dans le monde.
En 2011, la triste situation du perroquet a été dévoilée au monde entier par le biais du dessin animé Rio, mettant en scène un ara de Spix nommé Blu. Suite au succès du film d’animation, un plan de sauvetage a été mis en place par l’ancien président du Brésil, Michel Temer. Ce programme inclut la création d’un refuge pour accueillir l’espèce dans l’État de Bahia, au nord-est du pays. En outre, un programme d’élevage pour assurer la reproduction des perroquets de collection privée a été mis en place.
Le programme est une réussite
Tom White, biologiste à l’U.S. Fish and Wildlife Service, indique que le projet se déroule très bien. Il explique que le recours à l’insémination artificielle et les progrès génétiques ont joué un rôle important dans la sauvegarde de l’espèce.
« Lorsque vous essayez de constituer un nombre d’animaux à partir d’une très petite population survivante, la consanguinité peut être un réel problème. Cependant, les techniques utilisées pour vérifier le statut génétique de ces oiseaux étaient très, très sophistiquées et permettaient aux éleveurs d’apparier les oiseaux très soigneusement », a-t-il expliqué.
Grâce à ces efforts, plusieurs centaines d’aras de Spix ont été élevés en captivité. En juin dernier, huit spécimens ont été relâchés à Bahia. Ces derniers ont été accompagnés par huit aras d’Illiger. Tom White explique que la rencontre de ces deux espèces permet aux aras de Spix de « s’associer à une espèce indigène vive et alerte, qui peut leur montrer où obtenir de la nourriture et les alerter face aux prédateurs potentiels ».
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Ouest France
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