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La vague de chaleur inhabituellement longue qui frappe l’Antarctique inquiète les scientifiques

Avec l’intensification du réchauffement climatique, de tels événements devraient devenir de plus en plus fréquents au cours des prochaines décennies

Chaleur Antarctique
— polar man john / Shutterstock.com

Des températures élevées ont été enregistrées dans une bonne partie de l’Antarctique au cours des dernières semaines. D’une durée et d’une ampleur inhabituelles, cet épisode inquiète.

Des vagues de chaleur persistantes

Les dernières données du programme Copernicus de l’Union européenne révèlent que de larges pans du continent glacé ont connu des températures supérieures de 10 à 12 °C à la moyenne à la fin du mois de juillet 2024, par rapport à la période de référence 1991-2020. Une tendance se reflétant également dans celles des stations Syowa et Halley, indiquant des températures jusqu’à 25 °C supérieures aux normales de saison en Antarctique oriental.

« Il n’est pas surprenant qu’à un moment donné de l’hiver austral [de juin à août], une telle hausse soit observée quelque part sur le continent », estime Thomas Caton Harrison, du British Antarctic Survey (BAS).

« Ce qui est remarquable, c’est la persistance de températures élevées dans une vaste partie de l’Antarctique oriental à partir de la deuxième quinzaine de juillet et jusqu’au début du mois d’août, associée à des températures de surface chaudes au large. »

antarctique fleurs
— ViktoriaIvanets / Shutterstock.com

Une tendance inquiétante

Associée aux records enregistrés au cours des dernières années, cette nouvelle alerte suggère qu’avec l’intensification du réchauffement climatique, de tels évènements vont devenir de plus en plus fréquents et marqués au cours des prochaines décennies.

Début 2022, une station de recherche de l’Antarctique oriental avait enregistré une température supérieure de 40 °C à la moyenne saisonnière, et des records de température mensuelle pour le mois de mars battus sur une zone de 3,3 millions de kilomètres carrés. L’an passé, la couverture maximale de glace de mer du continent austral s’était également révélée remarquablement faible.

« Partout dans le monde, les températures extrêmes et les phénomènes météorologiques battent des records, et cet événement montre que l’Antarctique n’est pas épargné », souligne Tom Bracegirdle, du BAS. « Il est essentiel que nous améliorions notre compréhension de la manière dont le changement climatique influencera la gravité et la fréquence des événements extrêmes dans cette région du globe. »

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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