Imaginez un monde où il n’y a aucune guerre, un monde régi par 10 règles simples mais surtout un monde où le jeu est roi. Ce monde, c’est celui de No Game No Life. Sorti en 2014, cet anime a su conquérir de nombreux spectateurs à travers quelque chose que vous côtoyez depuis l’enfance et qui est ici élevé au rang de principe de vie. Préparez vos meilleurs atouts et gare aux mauvais joueurs, SooGeek vous révèle les secrets de cette petite pépite de l’animation.
Sora et Shiro, connus sur Internet sous le pseudo Les Blancs, sont des No Life. Frère et sœur, ils vivent enfermés chez eux, passant leurs journées à jouer à toutes sortes de jeux auxquels personne n’arrive à les battre. Un jour, un mystérieux adversaire leur propose une partie d’échecs qu’ils gagnent sans difficulté. Cependant, à la fin du match, les 2 adolescents se retrouvent envoyés dans un monde parallèle, Disboard. Sora et Shiro vont devoir s’acclimater à ce nouveau monde qui a un atout de taille pour leur plaire : tout se décide au jeu, d’un simple repas au gouvernement d’un pays. Les seules conditions à remplir pour avoir ce que l’on veut : respecter les 10 règles imposées par Tet, le dieu de Disboard, et gagner bien entendu !
A l’origine, No Game No Life est une série de light novels commencée en 2012 au Japon et imaginée par Yu Kamiya, un mangaka brésiliano-japonais. Forte de son succès auprès des lecteurs, la série a d’abord été adaptée en manga en 2013 puis en anime en 2014 par le légendaire studio Madhouse. La première saison de l’anime compte 12 épisodes de 24 minutes et la deuxième sera diffusée au Japon courant 2016.
Abordant un sujet aussi profond que varié, No Game No Life est comme un bon jeu : il est surprenant et si captivant qu’on ne voit pas le temps passer quand on le regarde. Comme ses héros, on se laisse envoûter dès les premières minutes par son univers atypique et cela commence par la réalisation de l’anime. Avec cette série, Madhouse montre comme souvent son sens de l’excellence avec une animation fluide, des plans dynamiques et des couleurs, beaucoup de couleurs comme vous pouvez le constater rien qu’avec l’opening.
Le jeu étant quelque chose de convivial et d’assez enfantin, No Game No Life vous plonge dans un univers coloré et empreint de magie. Tout est fait pour vous donner l’impression de parcourir un jeu vidéo, que ce soit les pièces d’échecs géantes dans le paysage, les planètes visibles de la Terre et les pays dans lesquels vivent les différentes races de Disboard (qui peuvent rappeler les MMORPG).
L‘autre force de la série vient de son duo de protagonistes. Au-delà d’être des gamers acharnés et obstinés par la victoire, Sora et Shiro ont 2 personnalités complémentaires. Sora est certes cynique, manipulateur et un brin pervers, c’est un tacticien possédant un esprit d’analyse assez développé et une bonne dose de perspicacité. Shiro quant à elle est plus douce, mais son côté kawaii cache une intelligence hors du commun. C’est en combinant leurs talents que ce duo parvient à gagner quel que soit le jeu. Une complicité quasi fusionnelle qui peut mener à des situations improbables, et ce même si le jeu est terminé.
Sora et Shiro sont si fusionnels qu’ils ne doivent pas se perdre de vue ! Le cas échéant, tous deux perdent toute confiance, sont déboussolés et changent complètement de personnalité. A l’inverse, ils sont si complices que leur relation peut parfois paraître incestueuse. Ils dorment ensemble, se câlinent souvent et Shiro serait l’incarnation de la perfection pour Sora, et pourtant ils ne sont pas amoureux l’un de l’autre. Hormis ce détail un peu gênant, les deux héros sont très drôles et l’humour fait aussi partie de leurs bottes secrètes pour vous conquérir.
Ses personnages sont très forts, son univers a une identité visuelle très marquée et son histoire jongle avec brio entre action, suspense et humour. No Game No Life a beaucoup de qualités pour nous divertir, mais en même temps son fond parle au spectateur, qu’il soit joueur ou pas.
Sora voit la vie réelle comme un mauvais jeu où les règles ne permettent pas toujours de gagner. Sa condition et son mode de pensée peuvent ainsi montrer ce que ressentent certains joueurs. Ceux qui fuient la vie réelle et qui ne la prennent pas au sérieux car le jeu est mieux. Elle vous invite également à réfléchir sur Disboard : à quoi ressemblerait la vie si c’était un jeu régi par des règles strictes ? Faut-il, comme Sora, Shiro ou Tet, voir la vie comme un jeu ? Gagner est-il plus important que s’amuser ? Autant de questions qui ont de quoi faire réfléchir…
Les joueurs ont de quoi être séduits par l’univers de No Game No Life, mais soyez rassurés fans de pop culture car les références ne manquent pas. Sora et Shiro jouent directement avec votre âme de geek en lui glissant des clins d’œil à retrouver au fil des épisodes. Avec une série parlant de jeux, les références à ceux-ci ne manquent pas, de Civilisation à Yu-Gi-Oh en passant par les Échecs, Persona ou Ace Attorney : Phoenix Wright. Cependant, ils ne sont pas les seuls à être évoqués, et vous pouvez en ouvrant l’œil trouver des références à des mangas comme Jojo’s Bizarre Adventure, Mirai Nikki ou Doraemon.
Entre humour, aventure et jeux à toutes les sauces, No Game No Life est un excellent anime qui a de quoi séduire les joueurs comme les fans d’anime. Son duo de protagonistes, à la fois passionnés par le jeu et décalés dans leurs attitudes, surprend par sa perspicacité. En prime, il parvient à glisser sans vous en rendre compte quelques réflexions philosophiques bien pensées. Que vous soyez fan de jeux de plateau, de jeux vidéo ou même mauvais joueur, SooGeek vous invite à plonger dans le jeu de No Game No Life. Qui sait, il vous redonnera peut-être envie de ressortir du placard vos cartes et vos jeux de société et d’essayer de passer une journée en suivant les règles de Disboard.
Par Justine Manchuelle, le
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