Quand une personne doit se faire opérer, il est souvent nécessaire de la placer sous anesthésie générale. Si on sait que cela permet de se soustraire à la douleur liée à la procédure opératoire, la plupart d’entre nous ignorent ce qui se passe vraiment lorsqu’un individu est sous anesthésie générale. Voici une explication de cet acte médical.
Un acte médical pratiqué depuis 150 ans, mais pas encore entièrement compris
Avant de procéder à une opération chirurgicale, un patient va en premier lieu être soumis à une anesthésie, des médicaments administrés pour soulager la douleur. Il est important de savoir qu’il existe différents types d’anesthésie, et leur administration dépendra de la santé du patient ainsi que du type de chirurgie. Selon le John Hopkins Medicine, il existe trois principaux types d’anesthésie. La première étant l’anesthésie locale pour arrêter temporairement la sensation de douleur dans une zone particulière du corps. Dans ce cas-là, le patient reste conscient. Ensuite, il y a l’anesthésie régionale qui consiste à engourdir uniquement la partie du corps qui subira la chirurgie, comme c’est le cas de la péridurale durant l’accouchement.
Enfin, il y a l’anesthésie générale, qui est utilisée pour provoquer une perte de conscience pendant une intervention chirurgicale. Pour cette procédure, le médicament est soit inhalé à travers un masque respiratoire ou un tube, soit administré par perfusion intraveineuse. Physiologiquement parlant, l’anesthésie générale agit en interrompant les signaux nerveux dans le cerveau et le corps. Cela signifie que le médicament va empêcher le cerveau de traiter la douleur et de se souvenir de ce qui s’est passé pendant la chirurgie. Bien évidemment, cela implique que le patient est inconscient après avoir été anesthésié.
En ce qui concerne le mécanisme d’action biologique de l’anesthésie générale, beaucoup d’incertitudes planent sur ce sujet. En effet, les scientifiques ignorent encore de manière exacte comment cela affecte le système nerveux central. Quoi qu’il en soit, il existe des théories sur le sujet. Une étude de 2020, publiée dans la revue Journal of Neuroscience, a notamment montré qu’un médicament utilisé en anesthésie générale – appelé isoflurane – affaiblit la transmission des signaux électriques entre les neurones à des jonctions appelées synapses. Cette découverte est très importante, même si les chercheurs admettent que cela n’explique pas entièrement le fonctionnement de cette anesthésie générale.
Un procédé généralement très sûr
En ce qui concerne la pratique de l’anesthésie générale, il s’agit d’un métier à part entière. Il existe en effet du personnel hospitalier dont la principale fonction consiste à administrer un anesthésique. Il s’agit des anesthésistes et des infirmiers anesthésistes. Notons qu’un médecin peut également être habilité à pratiquer une anesthésie si nécessaire. Outre l’anesthésie générale, les patients doivent également être intubés ou placés sous assistance respiratoire afin de s’assurer qu’il y ait suffisamment d’apport en oxygène durant l’opération. Enfin, un responsable de l’anesthésie devra surveiller diverses fonctions corporelles pendant l’opération.
Cela est nécessaire afin de veiller à ce que l’anesthésie fonctionne tout au long de l’opération, et à ajuster les doses de médicament si nécessaire. Il est important de savoir que, de nos jours, être sous anesthésie générale est généralement sûr, même si des effets secondaires peuvent apparaître pour certains patients, a expliqué MedicalNewsToday. Ces effets secondaires incluent notamment des pertes de mémoire, de la confusion temporaire, des vertiges et des difficultés à uriner. Ces effets ont cependant tendance à disparaître avec le temps, et un médecin peut recommander un traitement si cela s’avère utile.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Cosmos Magazine
Étiquettes: médicament, effets-secondaires, anesthesie, anesthésie générale