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Des outils anciens suggèrent que nos ancêtres étaient présents en Asie il y a 2,95 millions d’années

Les plus anciens restes d'hominidés confirmés en dehors de l'Afrique remontent actuellement à 1,85 million d’années

fouille archéologique
Image d’illustration — Mariana 001 / Shutterstock.com

La découverte d’outils et d’ossements présentant des signes clairs de boucherie suggère que d’anciens hominidés auraient atteint ce qui est aujourd’hui le nord de l’Inde il y a 2,95 millions d’années.

Des preuves de l’abattage d’animaux

À ce jour, les plus anciens restes d’hominidés confirmés en dehors de l’Afrique (1,85 million d’années environ) proviennent de Dmanissi, en Géorgie. Au milieu des années 1980, des archéologues chinois avaient mis au jour une mâchoire vieille de 2,5 millions d’années ainsi qu’un ensemble d’outils en pierre à Longgupo (est du pays), mais des analyses ultérieures ont révélé que ces ossements appartenaient à une ancienne espèce de singe.

S’il est fort probable que ces artefacts lithiques aient été façonnés par des hominidés, l’absence d’os fossilisés ne permet pas de l’affirmer. Récemment, le même scénario s’est reproduit à Masol (région du Pendjab), avec la découverte de preuves de l’abattage d’animaux remontant à 2,95 millions d’années.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue L’Anthropologie, Anne Dambricourt Malassé et ses collègues ont cherché à déterminer si nos lointains ancêtres auraient pu atteindre le sous-continent indien à cette époque.

Une période de réchauffement

L’analyse de données paléoclimatiques a révélé une période de réchauffement entre 2,97 et 2,96 millions d’années, qui aurait favorisé leur migration vers le nord de la zone de convergence intertropicale (où les masses d’air chaudes et humides anticycloniques provenant des tropiques se rencontrent) depuis l’Afrique et l’Arabie.

D’intenses pluies de mousson auraient transformé les paysages arides d’Asie centrale en écosystèmes luxuriants. Au cours de leur migration vers Masol, nos lointains ancêtres auraient même pu croiser des troupeaux de chevaux sauvages, ayant emprunté le pont terrestre de Béring (reliant alors l’Amérique du Nord à l’Asie).

Bien évidemment, les auteurs de l’étude rappellent qu’il s’agit d’un scénario plausible, que seules de futures découvertes de restes d’hominidés datant de la même période permettraient d’appuyer.

L’an passé, des fouilles avaient révélé les plus anciennes preuves de présence humaine en Europe.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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