
Si la maladie d’Alzheimer est surtout connue pour son impact sur nos capacités cognitives, de récentes recherches ont mis en évidence un autre effet dévastateur, affectant profondément notre métabolisme.
Des effets délétères à l’échelle de l’organisme
Touchant environ un million de personnes en France, la maladie d’Alzheimer est une affection neurodégénérative caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions cognitives clefs affectant l’autonomie des patients. Il n’existe actuellement pas de moyen de la guérir, mais notre connaissance des mécanismes impliqués et des facteurs de risques progresse rapidement.
De précédentes recherches ayant lié cette affection à un risque significativement plus élevé de d’hypertension (jusqu’à 74 %), de diabète (jusqu’à 24 %) et d’accident vasculaire cérébral (jusqu’à 14 %), Li Yang et ses collègues ont mené des expériences sur des souris afin d’en identifier l’origine.
Dans les tissus adipeux sains, les nerfs sympathiques (qui préparent essentiellement l’organisme à faire face à un défi physique ou psychologique) s’alignent étroitement avec les vaisseaux sanguins, formant des faisceaux.
Alzheimer's impact on body fat explains its effects beyond the brain https://t.co/34lY7B8lfA
— Sergey Minaev (@sminaev2015) November 9, 2025
En s’appuyant sur l’imagerie tridimensionnelle, les chercheurs américains ont constaté que chez les rongeurs atteints d’Alzheimer, ces arrangements neurovasculaires étaient désolidarisés, ce qui se traduisait par l’altération des signaux des nerfs sympathiques, et l’arrêt pur et simple de leur transmission dans les pires des cas.
Un métabolisme des graisses profondément perturbé
Selon l’équipe, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Lipid Research, cette perte de communication entre les systèmes nerveux et adipeux affecte profondément le métabolisme des réserves de graisse (c’est à dire la façon dont notre organisme consomme cette source d’énergie). Ce qui favorise le développement de problèmes cardiovasculaires et du diabète.
« Ces découvertes offrent de nouvelles perspectives pour le traitement ou la prévention des dysfonctionnements métaboliques observés chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer », concluent les chercheurs.
Plus tôt, une étude avait révélé la cause de l’un des pires symptômes d’Alzheimer ainsi que des moyens de le prévenir.