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Des chercheurs créent une source d’énergie renouvelable à émissions de carbone négatives

Petites, mais puissantes

Energie Algues
— Chokniti-Studio / Shutterstock.com

Afin d’accélérer la transition énergétique, différentes alternatives aux combustibles fossiles sont explorées, et il s’avère que les algues constituent des candidates particulièrement prometteuses.

Exploiter la photosynthèse

Groupe d’organismes très diversifié, les algues sont photosynthétiques : elles utilisent la lumière du soleil, l’eau et le carbone pour produire de l’oxygène et de l’énergie. Récemment, des chercheurs de l’université Concordia ont mis au point une technologie exploitant ces précieuses propriétés.

Présentée dans la revue Energies, leur micropile à énergie photosynthétique (µPSC) expérimentale comporte une chambre anodique et une chambre cathodique mesurant chacune 2 centimètres sur 2 centimètres pour une épaisseur de 4 millimètres seulement, séparées par une membrane en nid d’abeille.

La chambre cathodique est remplie de ferricyanure de potassium et son homologue anodique d’une solution contenant des micro-algues. Lorsque ces organismes sont exposés au rayonnement solaire, ils commencent à réaliser la photosynthèse et libèrent des électrons, qui sont collectés par les électrodes de la membrane et conduits, générant ainsi un courant.

— mutus / Shutterstock.com

Si la quantité d’électricité produite se révèle nettement plus faible que celle obtenue avec les sources renouvelables conventionnelles, elle est suffisante pour alimenter des dispositifs à faible consommation d’énergie.

Plusieurs avantages

Se distinguant par ses émissions de carbone négatives (les algues absorbent le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère pour réaliser la photosynthèse), cette approche ayant pour seul sous-produit l’eau peut également fonctionner sans exposition directe à la lumière du soleil.

« Notre technologie n’implique pas les gaz dangereux ou des microfibres nécessaires à la fabrication du silicium dont dépendent les cellules photovoltaïques », souligne Muthukumaran Packirisamy, co-auteur de la nouvelle étude. « L’utilisation de polymères biocompatibles la rend facilement dégradable et très bon marché. »

En début d’année, des chercheurs américains avaient dévoilé une pile à combustible prometteuse, tirant son énergie des microbes présents dans le sol.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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