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Ces frelons tiennent l’alcool comme aucun autre animal sur Terre

Votre grand-oncle alcoolique a du souci à se faire

Frelon Alcool
— Vladimir_Kazachkov / Shutterstock.com

De récentes expériences ont montré que le frelon oriental pouvait consommer une solution hautement alcoolisée pendant une semaine sans que cela n’affecte son comportement.

Cocktails chargés

Le régime alimentaire du frelon oriental (Vespa orientalis) se compose de nectar et de fruits mûrs ou fermentés, dont les sucres se transforment naturellement en éthanol. Une substance nutritive, appréciée aussi bien des colibris que des singes, mais également très intoxicante : on estime que les espèces en consommant régulièrement, comme les drosophiles et les musaraignes, supportent difficilement des concentrations supérieures à 4 %.

Afin d’évaluer la capacité des frelons orientaux à « tenir l’alcool », Sofia Bouchebti, de l’université Ben-Gourion du Néguev, et ses collègues ont nourri pendant une semaine plusieurs spécimens exclusivement avec des solutions présentant des taux d’éthanol compris entre 1 et 80 %.

De façon surprenante, les insectes consommant les solutions les plus alcoolisées ne semblaient pas du tout affectés et ont continué à vaquer à leurs occupations. À l’issue de l’expérience, aucune augmentation du taux de mortalité n’a été observée chez ces derniers.

Frelon Alcool
© Charles J. Sharp / Wikimedia Commons

Plusieurs copies du gène de l’alcool déshydrogénase

L’analyse des génomes de plusieurs espèces de frelons suggère que ces insectes possèdent deux à quatre copies du gène de l’alcool déshydrogénase, qui aide leur organisme à décomposer rapidement l’éthanol.

Une particularité expliquant potentiellement pourquoi V. orientalis peut en ingurgiter de si grandes quantités sans pour autant en ressentir les effets délétères.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PNAS, la tolérance extrême de ces insectes pourrait également être liée à leur relation « mutualiste » avec les levures responsables de la fermentation des fruits qu’ils consomment, connues pour vivre et se reproduire dans leur intestin.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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