Aussi fou que cela puisse paraître, l’homme n’est pas le seul à posséder la faculté d’apprendre par imitation. En effet, selon les résultats d’une étude menée par des scientifiques sur des dragons barbus, il semblerait que ces petits lézards apprennent également en s’inspirant de leurs congénères. Une première chez les reptiles !
Les agames barbus sont des petits lézards bien plus futés qu’on ne le pense. Une femelle de l’espèce Pogona vitticeps a réussi à ouvrir la porte coulissante de sa cage sans l’aide des hommes. Après près de 3 ans d’entrainement, cette petite bête s’est laissé appâter par un délicieux ver de farine qui l’attendait de l’autre côté de sa cage. Un exploit pour les reptiles ! Les scientifiques ont alors poussé l’expérience un peu plus loin. Ces derniers ont montré les images de cette prouesse à d’autres petits lézards. C’est alors avec surprise que les agames barbus ont fait coulisser la porte en suivant minutieusement l’exemple de leur congénère. Les petits reptiles ont donc pu à leur tour savourer leur casse-croûte. Comme nous, ces petits gourmands peuvent apprendre de leurs aînés quand ils le veulent vraiment ! 😉
Pour Anna Wilkinson, chercheuse dans la cognition animale, la capacité d’ouvrir une porte coulissante n’est pas spontanée. D’autres dragons barbus n’ayant pas vu la vidéo de 11 secondes n’ont même pas essayé de le faire. Il s’agit en fait d’un comportement d’imitation, qui existe chez les mammifères par exemple. En voyant leur congénère obtenir un ver, les lézards imitent son comportement. Pour les experts, cette façon de reproduire des gestes provient d’un mécanisme ancien et qui pourrait prouver l’existence d’un ancêtre commun chez les reptiles et les mammifères.
Ces petits lézards sont vraiment fascinants ! Au bureau, on trouve ça dingue que ces bêtes préhistoriques puissent être capables d’une telle prouesse, même si on comprend que la nourriture puisse être un argument déterminant :P. Pensez-vous qu’on soit loin de connaître l’étendue de l’intelligence des animaux ?
Par Romain Pernet, le
Source: Futura-Sciences