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On a enfin une réponse sur 3I/Atlas : l’objet interstellaire qui traverse notre Système et intrigue les astronomes

Il intrigue les astronomes, alimente les fantasmes, et vient d’un autre système stellaire : 3I/Atlas, troisième objet interstellaire jamais observé, vient de livrer de nouvelles informations cruciales. Comète ou vaisseau extraterrestre ? Signal radio naturel ou message codé ? Voici ce que les chercheurs savent enfin sur cet énigmatique visiteur venu d’ailleurs.

Illustration d’un objet interstellaire sombre filant dans l’espace, traversé par des faisceaux lumineux bleus.
Représentation artistique d’un mystérieux visiteur interstellaire, une énigme qui alimente la recherche astronomique – DailyGeekShow.com

3I/Atlas réapparaît après son passage derrière le Soleil : explosion ou simple effet d’optique ?

Fin octobre 2025, la comète interstellaire 3I/Atlas est passée au plus près du Soleil, à son périhélie. Pendant cette période, elle était invisible depuis la Terre, ce qui a nourri les spéculations. À sa réapparition, certains chercheurs, comme l’astrophysicien Avi Loeb, ont affirmé que l’objet s’était fragmenté, en se basant sur les jets visibles sur les images.

Loeb va plus loin : selon lui, si l’on ne détecte pas au moins 16 fragments, cela pourrait prouver que 3I/Atlas n’est pas une comète naturelle, mais peut-être un engin artificiel. Toutefois, la majorité des chercheurs rejettent cette idée. Pour eux, l’objet se porte bien et ne montre aucun signe de destruction anormale.

Un signal radio capté depuis 3I/Atlas : une preuve d’origine artificielle ? Pas vraiment

Plus étonnant encore, les astronomes du radiotélescope MeerKAT en Afrique du Sud ont détecté un signal radio venant de 3I/Atlas. Ce signal, capté cinq jours avant le périhélie, est parfaitement compatible avec le comportement naturel d’une comète.

Lorsqu’une comète s’approche du Soleil, elle libère de l’eau. Celle-ci se décompose ensuite en hydrogène et en radicaux hydroxyle (OH). Ces radicaux absorbent les ondes radio à deux fréquences bien précises : 1 665 et 1 667 mégahertz. C’est exactement à ces fréquences que le signal a été capté, ce qui confirme un processus chimique classique.

Une comète d’un autre monde, mais pas d’une autre civilisation

Même si certains évoquent encore une origine extraterrestre, les données scientifiques appuient clairement l’idée d’une comète interstellaire naturelle. Rappelons qu’il ne s’agit que du troisième objet interstellaire observé dans notre Système solaire, après ʻOumuamua et Borisov.

Des études antérieures ont révélé que 3I/Atlas perdait déjà beaucoup d’eau dès le début de son trajet. Cela explique probablement l’intensité du signal radio observé. Les scientifiques veulent maintenant analyser sa composition chimique pour en savoir plus sur le système d’origine de cette comète.

Ce que 3I/Atlas peut encore révéler sur les systèmes planétaires au-delà du nôtre

Le caractère interstellaire de 3I/Atlas en fait une source d’information exceptionnelle. En l’analysant, les astronomes peuvent mieux comprendre la formation des systèmes stellaires, et les comparer avec le nôtre. Cela peut même apporter des indices sur les conditions favorables à la vie ailleurs dans l’univers.

L’intérêt n’est donc pas sensationnaliste, mais scientifiquement fondamental. Ce n’est peut-être pas un vaisseau spatial, mais c’est un messager cosmique. Et il a encore beaucoup de choses à nous apprendre sur les mystères de notre galaxie.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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