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Covid-19 : le taux de contamination des chats et des chiens par leurs propriétaires est extrêmement élevé

Les études ont également montré que les chats étaient plus sensibles au coronavirus que les chiens

— New Africa / Shutterstock.com

Un certain nombre de cas d’animaux infectés au Covid-19 ont été rapportés au cours de la pandémie, qu’il s’agisse de grands singes, de félins ou d’animaux domestiques. Dans la majorité des cas, ces animaux ont été infectés par contact avec des êtres humains porteurs du virus. Selon une nouvelle étude, le nombre de chiens et de chats infectés par leurs propriétaires est plus élevé que ce que l’on croit.

Les chats plus sensibles au Covid-19 que les chiens

Lorsqu’une personne est infectée par le Covid-19, il est vivement conseillé qu’elle soit isolée jusqu’à ce qu’elle ne soit plus contagieuse. Lorsqu’on parle d’isolement, on a plus tendance à s’isoler des autres personnes, mais deux études – réalisées par des chercheurs de l’université de Guelph, en Ontario au Canada, et de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas – indiquent qu’il est également nécessaire de s’isoler des animaux domestiques. En effet, les animaux domestiques sont facilement infectés par le virus, même si le souci ne concerne pas la santé des animaux qui ne développent que peu ou pas de symptômes.

En fait, le plus inquiétant concerne le risque potentiel que les animaux de compagnie puissent agir comme un réservoir du virus et le propager dans la population humaine. L’étude a également permis de constater que les chats avaient plus tendance à contracter la maladie que les chiens. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs canadiens ont testé 48 chats et 54 chiens de 77 ménages, ainsi que 75 chiens et chats vivant dans un refuge et 75 chats errants. Il a également été demandé aux propriétaires de chats et de chiens la manière dont ils interagissent avec leurs animaux.  

Les résultats ont monté que 67 % des chats domestiques et 43 % des chiens domestiques avaient contracté la maladie. À titre de comparaison, seulement 9 % des animaux du refuge ont été infecté, et 3 % des chats errants. L’étude a également montré que les chats avaient plus tendance à présenter des symptômes que les chiens, même si ces symptômes restent légers pour les deux espèces. Pour expliquer cette plus grande sensibilité des chats face au coronavirus, les chercheurs pense que cela serait peut-être lié à la biologie des chats. Ces derniers pourraient en effet avoir des récepteurs viraux plus réceptifs au virus. Les chercheurs ont également noté que cela peut être lié au fait que les chats ont plus tendance à dormir sur le lit de leurs propriétaires que les chiens.

― OlhaTsiplyar / Shutterstock.com

Les animaux domestiques ne se transmettent pas le virus entre eux

Des résultats similaires ont été obtenus avec l’équipe néerlandaise. Aux Pays-Bas, l’étude a été menée auprès de 156 chiens et 154 chats issus de 196 ménages, a rapporté The Guardian. Les résultats des tests ont montré que 24 % des chats et 19 % des chiens avaient effectivement attrapé le virus. Mais la recherche néerlandaise a voulu aller plus loin en effectuant une seconde série de tests auprès de 8 chats et chiens qui vivaient dans les mêmes maisons que les animaux de compagnie positifs au Covid-19 durant les premières séries de tests. Cela a été effectué afin de déterminer si la transmission du virus se fait également entre animaux de compagnie.

Tous les animaux testés au cours de la deuxième série se sont cependant tous révélés négatifs au Covid-19, et selon les chercheurs, cela suggère que le virus ne se transmettait pas entre des animaux vivant en contact étroit les uns avec les autres. Quoi qu’il en soit, ces études sont encore trop restreintes pour émettre des conclusions fermes et définitives. « Je vous recommande de garder votre animal de compagnie à l’écart des autres personnes et des autres animaux de compagnie. Bien que les preuves que les animaux de compagnie puissent transmettre le virus à d’autres animaux de compagnie soient limitées, elles ne peuvent être exclues », a ainsi déclaré le professeur Dorothee Bienzle, responsable de l’étude canadienne, dans un communiqué.

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