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Le Sri Lanka teste une nouvelle méthode pour empêcher les éléphants de manger du plastique

Des autopsies ont montré que ces animaux avaient des kilos de plastique dans l'estomac après avoir fouillé dans les décharges

— Ronny Pfeiffer / Shutterstock.com

Au Sri Lanka, de nombreux éléphants ont perdu la vie après s’être nourris d’ordures dans des décharges. Face à cette situation tragique, le gouvernement a enfin décidé d’agir. Afin d’empêcher les éléphants d’ingérer du plastique, les autorités locales ont commencé à creuser des tranchées et à installer des barrières électriques autour des décharges.

Un nouvel essai pour empêcher les éléphants d’accéder aux décharges       

Le gouvernement sri-lankais a décidé de creuser des tranchées et d’installer des grilles électrifiées autour des décharges afin d’empêcher les éléphants de chercher de la nourriture parmi des monticules de déchets. L’opération a déjà débuté dans deux décharges de la ville orientale d’Ampara. Il faut savoir que la ville est à proximité d’une réserve qui abrite environ 300 éléphants. Chaque jour, au moins une dizaine d’éléphants sortent des forêts pour se nourrir dans les décharges d’Ampara. Malheureusement, un tel phénomène est devenu courant dans les plus grandes décharges du pays.

En tout, neuf sites devraient être sécurisés afin de diminuer la mortalité d’éléphants liée à la consommation de déchets en plastique. À noter que des clôtures électriques étaient déjà en place sur certains sites pour essayer d’empêcher l’accès aux décharges. Par ailleurs, le gouvernement avait également décidé d’interdire l’importation de nombreux produits en plastique, a rapporté BBC. Hélas, ces méthodes n’ont pas été efficaces, d’où la décision de creuser des tranchées profondes de deux mètres pour les accompagner.

Cette décision a été prise face au nombre sans cesse croissant d’éléphants – mais aussi d’autres animaux – qui meurent à petit feu en consommant du plastique dans les décharges. Selon des militants environnementaux, 361 éléphants sont morts au Sri Lanka en 2019, un chiffre record depuis l’indépendance du pays en 1941. À noter que les déchets plastiques ne sont pas les seuls responsables de cette mortalité très élevée des éléphants. Nombreux sont ceux qui sont également abattus ou empoisonnés par les fermiers, mais l’ingestion de plastique reste une cause importante de décès chez le pachyderme.

― krivinis / Shutterstock.com

Une méthode qui ne fait pas l’unanimité

Si l’initiative du gouvernement sri-lankais est louable, elle n’a pas convaincu tout le monde. En effet, les habitants ne pensent pas que cette nouvelle méthode soit plus efficace que les autres. « Il n’y a pas de plan ou de système approprié pour cela », a déclaré PH Kumara, membre d’un collectif agricole local, à Reuters. Il a également expliqué que le gouvernement avait fait l’erreur d’installer des décharges à proximité des réserves, et que cette erreur ne pourra sans doute pas être réparée.

Il faut comprendre que la colère des fermiers est alimentée par le fait que les éléphants qui se nourrissent dans les décharges s’aventurent souvent dans les fermes et les villages aux alentours. Cela peut occasionner beaucoup de dommages aux cultures, ainsi que d’autres dommages matériels, renforçant ainsi le conflit entre les éléphants et les humains. À noter que ces conflits et les déchets plastiques ont déjà causé une diminution très importante de la population d’éléphants dans le pays. Actuellement, le Sri Lanka ne compte plus que 7 000 éléphants environ contre 12 000 individus au début des années 1900.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Le Figaro

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