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Une adolescente américaine de 15 ans emprisonnée pour n’avoir pas fait ses devoirs en ligne

Des milliers de personnes réclament sa libération

― WSW1985 / Shutterstock.com

Aux États-Unis, une adolescente de 15 ans a été emprisonnée pour n’avoir pas fait ses devoirs en ligne. Elle avait été condamnée, quelques mois plus tôt, pour vol et violences sur sa mère, et la sentence avait été qu’elle fasse bien tous ses devoirs. Or, le confinement et les devoirs à distance l’ont vite découragée, comme nombre d’élèves. Elle a donc été condamnée à de la détention pour au moins 3 mois. De nombreuses personnes ont appelé à sa libération, et les accusations de racisme pleuvent, la jeune fille étant noire, dans un comté où le nombre de jeunes noirs ayant des problèmes avec la justice est disproportionné.

C’est une information qui nous est parvenue par ProPublica, un média à but non lucratif. Une lycéenne du Michigan, appelée Grace par ProPublica, a été condamnée à au moins 3 mois de détention dans un centre de rétention de mineurs, pour n’avoir pas fait ses devoirs en ligne. Elle avait déjà eu affaire à la justice, après avoir volé le téléphone portable d’un camarade de lycée, et avoir été violente avec sa mère.

Pour ces faits, les juges avaient ordonné que la sentence serait l’accomplissement de tous ses devoirs par Grace. C’était en novembre dernier. Depuis, la crise du Covid-19 est passée par là, et l’adolescente, qui souffre de troubles de l’attention, s’est trouvée désemparée et découragée, comme de nombreux autres adolescents. Suivie par la justice à distance, les juges avaient remarqué ses difficultés. Ils ont contacté l’une de ses professeurs, qui a affirmé : « Ce n’est la faute de personne que nous n’ayons pas vu arriver cette pandémie exceptionnelle. » Selon elle, Grace « a un fort désir de faire les choses bien ».

La juge Mary Ellen Brennan a donc condamné l’adolescente à de la détention pour au moins 3 mois, jusqu’à sa nouvelle audience en septembre. Elle a affirmé que, ne faisant pas ses devoirs, elle était « une menace pour la communauté ». La jeune fille est donc ressortie du tribunal menottée. Depuis, sous le hashtag #FreeGrace, des milliers de personnes ont demandé sa libération. Certains y voient la marque d’un biais raciste, dans un comté comptant une majorité de Blancs, et où les jeunes Noirs ayant affaire à la justice y sont représentés de façon disproportionnée.

David Coulter, chef de l’exécutif du comté d’Oakland, dans le Michigan, où vit Grace, a appelé à la révision du jugement. Dans une lettre à sa mère, la jeune fille a exprimé ses remords, ainsi que son souhait d’être une meilleure personne.

Par Marine Guichard, le

Source: ProPublica

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