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L’alternative idéale au plastique : ces pailles biodégradables sont faites à partir de riz

Vous pouvez même les manger !

Face à la pollution plastique qui ravage notre planète, une entreprise coréenne apporte une solution intéressante. Elle fabrique des pailles comestibles, à base de riz et de tapioca. Biodégradables, elles sont une excellente alternative dans ce pays où sont utilisées 2,6 milliards de pailles en plastique chaque année.

Des pailles de riz, une alternative écologique au plastique

Des initiatives pour la lutte contre la pollution plastique apparaissent partout dans le monde. En Corée du Sud, l’entreprise Yeonjigonji se bat contre le plastique à usage unique. Notamment les pailles, qui provoquent la mort de nombreux animaux marins. Ainsi, la société de Kwang-Pil Kim, basée à Seoul, fabrique et vend des pailles comestibles et biodégradables.

Il s’agit donc des premières pailles qui se mangent, à base de riz. Plus précisément, elles sont composées à 70 % de farine de riz. Les 30 % restant sont de la poudre de tapioca. Avec une telle composition, ces pailles sont plus dures que celles en plastiques. Elles ont aussi l’odeur du riz. Toutefois, elles ne changent pas le goût des boissons.

Comme le confirme Jeong-Eun Mo, propriétaire d’un café sur l’île de Jeju, qui utilise ces pailles depuis janvier 2019 : « les clients ont fait des commentaires plus positifs que ce à quoi je m’attendais ». Enfin, une fois sa boisson terminée, il suffit de manger la paille ! Néanmoins, Kwang-Pil Kim propose une alternative. « Vous pouvez les jeter si vous ne voulez pas les manger. Mettez-les simplement dans vos plantes ou dans un aquarium ».

En effet, ces pailles à base de riz sont biodégradables et se décomposent en une centaine de jours. Quant aux 2,6 milliards de pailles en plastique utilisées chaque année en Corée du Sud, elle peuvent mettre jusqu’à 200 ans pour se décomposer. Et elles laissent derrière elles des micro-billes de plastique.

La Corée du Sud lutte contre le plastique à usage unique

Cette alternative est devenue un impératif en Corée du Sud, comme dans de nombreux pays. En effet, en janvier 2018, la Chine a interdit l’importation de déchets plastique recyclables sur son territoire. Une décision qui a entraîné une grave crise de déchets, partout dans le monde. En réponse, le Parlement européen a voté en octobre 2018 l’interdiction du plastique à usage unique, comme les pailles, à partir de 2021.

Un peu plus tôt, au mois d’août 2018, le gouvernement coréen a signé l’interdiction des gobelets à usage unique, en plastique, dans les commerces. Malheureusement, ces pailles écologiques coûtent cher à produire, et donc à acheter. Ainsi, chaque paille de riz coûte environ 3 centimes d’euro, quand une paille en plastique vaut six fois moins cher. Cet écart de prix est ce qui empêche ces pailles écologiques d’être utilisées massivement.

Actuellement, l’entreprise Yeonjigonji produit plus de 500 millions de pailles par mois. L’entrepreneur assure que : « si nous arrivions à en produire entre 2 et 2,5 milliards par mois, nous serions en mesure de réduire le coût de production d’environ 120 % ». Les adeptes de ces pailles de riz, comme la gérante Jeong-Eun Mo, se félicitent de les utiliser et de participer à la lutte contre la pollution plastique.

« Habitant sur une île, je vois souvent des détritus sur la plage. Je suis fière de pouvoir faire un petit geste pour aider à réduire les déchets ». Et les pailles de riz ne sont qu’un début. En effet, l’entreprise Yeonjigonji développe aussi des tasses, fourchettes, cuillères, couteaux et sacs en riz !

Par Christelle Perret, le

Source: PositivR

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  • Y’a un truc qui m’échappe quand même dans ce genre d’alternative. D’une part, utiliser des ressources alimentaires pour des articles à usage unique, c’est aberrant… Avec tout ce que ça implique (eau, engrais, éventuellement pesticides… pour une production à grande échelle). D’autre part, les animaux marins ne sont pas censés se nourrir de farine de riz ni de tapioca. Alors certes, ils n’auront pas de plastique dans l’estomac, mais leur donner accès à des choses qu’ils peuvent ingurgiter mais qui n’est pas naturel dans leur alimentation, est-ce bien une si bonne idée que ça?? Le problème est à la source : notre manière de consommer. Tout le monde s’entête à tenter de trouver des solutions pour remplacer tout ce plastique. Le problème c’est que les solutions recherchées sont très souvent des solutions à usage unique également. Biodégradables, compostables, comestibles… Il faut simplement arrêter de consommer pour une seule fois! Consommons durablement! Utilisons des ressources et de l’énergie pour créer mais pour ne pas jeter. On garde et on s’en sert à nouveau. Est-ce si compliqué?