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Portrait de Yoshitaka Amano, cet artiste ayant travaillé pour des jeux vidéo et des comics de renom !

Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais vous avez certainement déjà vu l’une de ses oeuvres. Que ce soit tous les logos emblématiques de la série Final Fantasy, ses expositions où se mélangent art nouveau et mythologie ou bien les comics et les animes auxquels il a participé, la carrière de Yoshitaka Amano est aussi diverse que passionnante. Lumière sur la vie d’un artiste à ne pas manquer.

 

En mars 1952 nait Yoshitaka Amano qui se passionne très tôt pour le dessin. Il passe ses journées à utiliser les crayons et les feuilles de chez lui pour dessiner en s’émerveillant des couleurs. Alors qu’il apprend à lire, il découvre l’univers des comics américains et se sensibilise au style de Neal Adams, le père de Superman, Batman et Green Arrow. À seulement 15 ans, il intègre Tatsunoko Productions où il se plonge dans le monde de l’animation japonaise et où il forgera ses premières expériences professionnelles. Il participe ainsi à plusieurs animes du début des années 70 dont Science Ninja Team Gatachaman, Casshan et Time Bokan.

 

 

Surtout, c’est une période d’épanouissement personnel et professionnel où l’ambiance du studio lui permet de ne penser qu’au dessin. En grandissant, il se laisse influencer par le mouvement pop art américain et des oeuvres de Peter Max. Toujours à la recherche de nouvelles inspirations, il fait une étude assez poussée des mouvements européens du XIXe et XXe siècle et s’arrête surtout sur l’Art nouveau. Le mouvement fut lui-même influencé par les estampes japonaises dans lesquelles il retrouve une certaine proximité. Ses nouveaux maîtres spirituels et artistiques vont devenir Alfons Mucha et Gustav Klimt dont il gardera le goût pour les silhouettes colorées et une attirance prononcée pour la mythologie.

 

 

En 1982, il décide de quitter Tatsunoko et de devenir freelance. Il produit principalement des illustrations pour des livres de science-fiction et de fantasy dans un style entre le surréalisme et le réalisme. Son premier grand projet concerne Vampire Hunter D où il illustre les romans de Hideyuki Kikuchi et devient le character designer de l’adaptation en film. Son nom circule de plus en plus dans le milieu de l’illustration alors que son travail est sur le point d’attirer une nouvelle portion de gens. En effet, il rejoint les rangs de Square et produit des concept arts et devient character designer pour Final Fantasy, ce qu’il continuera à faire jusqu’à l’épisode VI.

 

 

Il reviendra ensuite à chaque épisode pour produire le logo emblématique de chaque jeu et quelques concept arts selon les besoins de Square-Enix. En 1989 est organisée sa première exposition baptisée Hiten. Souhaitant ne pas rester longtemps dans le même monde, Amano collabore ensuite avec le célèbre acteur de théâtre kabuki Bando Tamasaburo V pour concevoir le design d’une pièce. Ses travaux deviennent de plus en plus connus à l’étranger : il expose à la Biennale d’Orléans en France puis fait une apparition au cinéma dans une adaptation d’une nouvelle de William Gibson et fait son premier coup d’éclat international avec son exposition Hero à l’Angel Orensanz Foundation à New York en 1999.

 

 

L’année suivante, il collabore avec le grand romancier Neil Gaiman sur The Sandman : The Dream Hunters qu’il illustre avec une grande passion, le projet récoltant ensuite un Bram Stoker Award et une nomination pour un Hugo. Dans une volonté de revenir à ses premiers amours, il entre au service de Marvel pour épauler Greg Rucka (Wolverine, Wonder Woman) sur un nouveau comics : Elektra & Wolverine. Fort de ses expériences, il fonde son propre studio en 2010 pour lancer un projet d’anime 2D du nom de Deva Zan. Deux ans plus tard, l’éditeur Dark Horse Manga (branche de Dark Horse Comics) en commande une adaptation papier. Toujours en quête de renouveau, Yoshitaka Amano compte poursuivre sa carrière éclectique, lui permettant de ne jamais stagner et de toujours s’améliorer.

 

Avec une carrière de presque 50 ans dans l’animation et l’illustration, une quarantaine d’artbooks, tout autant de jeux vidéo et des dizaines d’expositions au Japon et en dehors, Yoshitaka Amano continue de captiver les esprits avec un style s’inspirant de l’Art nouveau pour la forme et la mythologie pour le fond. Son seul objectif : travailler sans relâche pour fournir le meilleur travail possible. Quelle illustration de Yoshitaka Amano préférez-vous ?

Par Florent, le

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