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Partez à la découverte du Japon féodal à travers ces mangas consacrés aux samouraïs et aux ninjas

Les mangas sont un symbole de la culture japonaise, et si beaucoup d’entre eux se déroulent à une époque contemporaine ou dans une réalité alternative, certains prennent pour cadre le Japon médiéval. Le tout rend ainsi hommage à des époques depuis longtemps révolues avec brio. SooGeek vous livre aujourd’hui une sélection de ces mangas médiévaux très célèbres !

Basilisk

On commence avec Basilisk, un manga très connu qui fut maintes fois récompensé. Inspiré du roman japonais Koga Ninpo Cho de Futaro Yamada. Prenant place dans le Japon féodal, l’histoire nous narre une tragédie sur fond de bataille entre clans ninjas. Un seigneur de guerre ne parvenant pas à décider lequel de ses fils prendra sa suite, il ordonne à deux clans de ninjas, Iga et Koga, de se battre à mort, chacun pour l’honneur d’un de ses fils, le gagnant obtenant le trône pour son prince. La décision est accueillie avec joie par les deux clans, en guerre froide depuis des années et pouvant enfin donner libre cours à leur haine.

Si les deux clans vont se laisser aller au massacre de manières violente, enthousiaste et sadique, une ombre se glisse dans le tableau : Gennosuke, héritier du clan Koga, et Oboro, héritière du clan Iga, sont éperdument amoureux l’un de l’autre et vont, hélas, être tiraillés par leur devoir et leur amour. Le manga, véritable must du genre, est en fait une tragédie amoureuse, dans la veine de Romeo & Juliette, mais sait nous immerger dans la culture du Japon féodal avec talent.

 

L’Habitant de l’Infini

1770 au Japon, en pleine ère Edo. Manjin est un samouraï maudit : il abat son maître, un tyran malfaisant, mais exécute ensuite 100 policiers en fuyant, dont le mari de sa soeur. Celle-ci devient folle de chagrin, et Manjin, durement assailli par la culpabilité, songera à se suicider. Néanmoins, il fera la rencontre d’une nonne immortelle qui le punira durement pour son crime : elle lui offre l’immortalité, le condamnant à une vie de remords sans fin. Errant, il n’aura pas de but jusqu’à rencontrer Lin, une jeune fille cherchant à se venger d’un cartel de bandits presque omnipotent, et qu’il prend sous son aile. Le samouraï immortel passe donc un marché avec la nonne qui l’a puni : pour se racheter des 100 vies innocentes qu’il a prises, il tuera 1000 bandits de sa main…

Manga très populaire, cette histoire de rédemption se démarque par plusieurs aspects : d’abord, graphiquement, l’auteur, Hiroaki Samura, a fait le choix de n’utiliser que de l’encre de Chine et de tout faire à la main, sans le secours des techniques de dessin moderne sur ordinateur, ce qui donne au manga une patte graphique absolument unique. En outre, l’auteur utilise un mélange de style de langage, passant du japonais ancien à un langage de punk du Tokyo moderne, offrant un style assez unique qui cartonnera au Japon et aux États-Unis.

 

Kenshin le vagabond

Prenant place en plein XIXe siècle au Japon, en 1878 très exactement, ce manga nous narre l’histoire de Kenshin le vagabond, ancien assassin du gouvernement durant la guerre civile, devenu un simple vagabond après celle-ci. Ayant résolu de ne jamais plus tuer personne, il devient le protecteur d’une jeune fille et de son dojo, tandis que son lourd passé le rattrape.

Le thème central de cette oeuvre est, là encore, la rédemption. Profondément coupable de crimes commis au nom de son idéal, le manga est l’histoire d’un homme qui tente de rester fidèle à ses idéaux tout en se rachetant de ses fautes d’autrefois. Sa portée philosophique est très profonde et fait écho à des oeuvres comme GTO, par exemple.

 

Samurai Deeper Kyo

4 années après la célèbre bataille de Sekigahara, en 1604, un jeune pharmacien d’une gentillesse et d’une douceur proverbiales, Kyoshiro Mibu, reçoit la visite d’une jeune malade qu’il promet de soigner. Mais celle-ci s’avère être une chasseuse de primes professionnelle croyant reconnaitre en Kyoshiro le tristement célèbre Kyo « aux yeux du démon ». Qui est vraiment Kyoshiro ? Où est passé Kyo ? Sont-ils la même personne ? Autant de mystères que résoudront les lecteurs du manga qui suivront l’histoire jusqu’à la fin.

Le manga est d’abord une plongée dans une certaine époque : prenant pour toile de fond de nombreux évènements historiques du XVIIe siècle japonais, la plupart des personnages sont également des personnages historiques ayant réellement existé. Le manga fait la part belle au Bushido, le code du samouraï, et nous livre, à travers cette interprétation romancée des évènements, une certaine vision de la vie des samouraïs.

 

Vagabond

 

A la terrible bataille de Sekigahara, en 1600 au Japon, il y a parmi les combattants un jeune homme, Shinmen Takezo, fils d’un samouraï légendaire qui, hélas, ne s’illustrera pas pendant la bataille. Au contraire, il fuit le carnage pour sauver sa peau, mais est chassé de son village à son retour par les habitants, dégoûtés par sa lâcheté. Bien décidé à regagner son honneur perdu, il change de nom et entame une longue errance ayant pour but de devenir le plus grand épéiste du Japon.

Récit d’initiation, Shinmen apprend avant tout à connaitre et comprendre le monde qui l’entoure, que ce soit le lourd carcan social et le code des honneurs des samouraïs, mais également la nature humaine et la société à laquelle il appartient. Entrainé dans une spirale de violence, le récit porte un regard finalement assez cynique et réaliste sur le Japon féodal, loin de toute idéalisation.

 

Quelle belle manière de découvrir l’histoire et la culture plurimillénaires de ce beau pays qu’est le Japon que de lire des mangas, non ? Si ces mangas sont souvent loin de coller parfaitement à la vérité historique, ils en livrent tout de même une vision instructive, en particulier en ce qui concerne la culture et la société féodale. Et vous, quel est votre manga préféré parmi ceux que nous avons cités ?

Par Abdelkader Becir, le

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