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3I/Atlas change de cap et crache du gaz industriel : le mystère qui agite les télescopes du monde

Depuis sa découverte en été 2025, la comète 3I/Atlas fait tourner les télescopes du monde entier et les esprits les plus cartésiens. Ce n’est pas seulement parce qu’elle vient d’ailleurs, d’au-delà de notre Système solaire, comme deux objets avant elle.

Comète traversant l’espace avec une longue traînée lumineuse bleue sur fond de nébuleuse violette.
Illustration : la comète 3I/Atlas intrigue les chercheurs après avoir changé de cap et émis un gaz inhabituel – DailyGeekShow.com

C’est surtout parce que son comportement défie les règles connues de l’astronomie. Et certains scientifiques, comme l’incontournable Avi Loeb, n’hésitent pas à y voir une technosignature extraterrestre. Hypothèse farfelue ou intuition géniale ? Je vous raconte tout.

Elle libère de l’eau bien avant d’approcher le Soleil : une activité anormale pour une comète interstellaire

Dès les premières observations, 3I/Atlas surprend : elle libère de grandes quantités d’eau, bien avant d’avoir atteint son périhélie, le point le plus proche du Soleil. Or, dans notre système, les comètes attendent généralement d’être plus proches du Soleil pour commencer à se sublimer. Pourquoi si tôt, alors ? Serait-ce un indice de sa composition radicalement différente, forgée dans un autre coin de la galaxie ? Possible. Mais ce n’est que le début des bizarreries.

Les données obtenues par l’université d’Auburn indiquent que cette libération précoce d’eau pourrait être le signe d’une structure interne inédite. Peut-être même que cette comète est recouverte de matériaux hautement volatils, capables de réagir dès les premières montées en température. Une chose est sûre : ce n’est pas une boule de glace comme les autres.

Une molécule industrielle dans son panache : le nickel soulève la thèse d’une origine non naturelle

Récemment, le télescope Keck II a révélé un panache contenant du tétracarbonyle de nickel (Ni(CO)₄). Ce composé n’a jamais été détecté à l’état naturel dans l’espace, mais il est bien connu sur Terre… en industrie chimique et aérospatiale. Une molécule fabriquée par l’humain, donc ? Avi Loeb, jamais avare en hypothèses audacieuses, y voit une technosignature potentielle, le genre de trace qu’un vaisseau ou une sonde pourrait laisser derrière lui.

Pour la communauté scientifique plus prudente, l’explication serait plutôt d’ordre géologique : une concentration exceptionnelle de nickel dans le noyau aurait permis la formation de ce composé rare, sous des conditions extrêmement particulières. Il n’empêche que l’absence de fer dans le panache interroge : dans les comètes de notre système, fer et nickel vont souvent de pair.

Un jet de gaz pointé vers le Soleil, une queue qui change de sens : que se passe-t-il exactement ?

3I/Atlas crache un jet de gaz massif dirigé vers le Soleil, ce qui est contre-intuitif : les queues de comètes fuient généralement notre étoile. Ce comportement peut toutefois s’expliquer par un point chaud localisé sur le noyau et sa rotation. Mais un deuxième phénomène a relancé les débats : la queue semble changer de direction, un comportement que certains interprètent comme un ralentissement délibéré.

Pour Loeb, c’est la signature d’une manœuvre extraterrestre. Pour les autres, la lenteur des poussières à réagir à la pression du vent solaire suffit à expliquer ce phénomène. La Nasa, elle, prend l’affaire au sérieux : l’objet est placé sous surveillance par l’IAWN, et la sonde Europa Clipper croisera bientôt sa queue ionique, offrant peut-être des réponses claires.

Rêver d’extraterrestres ou rester lucide ? Ce que nous apprend 3I/Atlas sur notre curiosité cosmique

3I/Atlas captive parce qu’elle fait vaciller nos certitudes. C’est une piqûre de rappel : notre science reste jeune face à l’immensité du cosmos. Faut-il pour autant céder à l’engouement extraterrestre ? Pas nécessairement. Mais rêver, observer, questionner, voilà le propre de l’exploration spatiale.

Et si cette comète n’était pas une machine, mais simplement un message silencieux de l’ailleurs ? Qu’elle soit naturelle ou pas, 3I/Atlas nous oblige à rester curieux, humbles et attentifs. Et c’est sans doute ça, la plus belle leçon qu’elle puisse nous offrir.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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  • Il crache du gaz et change de direction a chaque fois ça veut dire qu’il a peut être un moteur a plasma que c’est un engin spatial et qu’il a peut être aussi un moteur a distorsion pour les plus grands distance intermédiaire