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225 figurines funéraires exceptionnelles levées du sable: le secret d’un pharaon oublié enfin révélé!

À Tanis, site légendaire du delta du Nil, une équipe d’archéologues vient de révéler un secret millénaire. Cette découverte inattendue d’une armée de figurines funéraires identifie enfin la véritable dernière demeure du pharaon Shoshenq III. Elle résout ainsi une énigme historique majeure.

225 figurines funéraires antiques découvertes en Égypte à Tanis
225 figurines funéraires sortent du sable à Tanis, révélant le secret d’un pharaon oublié en Égypte. – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Une sépulture royale retrouvée intacte : récit d’une exhumation historique

Le 9 octobre, l’équipe de Frédéric Payraudeau fouillait une tombe étroite. Elle était dominée par un sarcophage massif et anonyme. Ce travail de patience a fini par payer. Au détour d’un coup de truelle, des figurines sont apparues. Les chercheurs ont alors immédiatement compris qu’ils tenaient une découverte unique.

L’équipe a travaillé toute la nuit pour extraire ce trésor d’une sépulture inviolée. C’est un fait rarissime. Retrouver des objets in situ, posés là il y a 3000 ans, est un événement inédit. En effet, rien de tel n’était arrivé à Tanis depuis 1946. Finalement, il aura fallu dix jours de travail minutieux pour tout dégager intact.

Un trésor de 225 ouchebtis : des serviteurs magiques aux particularités inédites

Le butin scientifique est exceptionnel : 225 figurines funéraires. Les spécialistes les appellent des « ouchebtis ». Mais de quoi s’agit-il exactement ? Dans la croyance égyptienne, ces petites statuettes sont magiques. Elles doivent s’animer dans l’au-delà pour servir le défunt. Ainsi, elles effectuent à sa place les corvées agricoles.

Celles retrouvées à Tanis sont d’une beauté saisissante. Colorées d’un vert profond, elles étaient soigneusement agencées. Les archéologues ont découvert qu’elles étaient disposées en étoile sur les parois d’une fosse trapézoïdale. Elles reposaient aussi en rangées régulières sur le fond. On aurait dit une petite armée prête à servir.

Un détail fascine les experts : la majorité des figurines représentent des femmes. C’est un fait exceptionnel pour la XXIe dynastie. Cette époque charnière fut marquée par les pillages de la Vallée des Rois. Pour cette raison, les pharaons avaient installé leur nécropole à Tanis. Ils tentaient ainsi de mieux protéger leur repos éternel.

La résolution de l’énigme : les statuettes identifient formellement Shoshenq III

Ces statuettes sont de véritables livres d’histoire. Le sarcophage monumental restait anonyme, laissant les chercheurs dans le flou. Cependant, un détail gravé sur les ouchebtis a tout changé. Il a permis d’identifier formellement le propriétaire des lieux. Il s’agit donc du pharaon Shoshenq III.

Ce souverain, qui régna de 830 à 791 av. J.-C., connut une terrible guerre civile. Son identification ici est un choc. En effet, une autre tombe vaste à Tanis porte déjà son nom. On pensait qu’il y reposait. Pourtant, cette découverte prouve définitivement qu’il n’en est rien.

Une inhumation anormale témoignant des crises politiques de la période

C’est un véritable « cold case ». Pourquoi ce pharaon repose-t-il dans cette tombe modeste et non dans son tombeau officiel ? L’hypothèse d’un transfert tardif est écartée. Déplacer un sarcophage de granite de 3,5 mètres dans un espace aussi exigu semble impossible. Les experts jugent donc cette manœuvre irréalisable après l’inhumation.

Cela suggère une succession chaotique ou une décision d’urgence. La guerre civile a peut-être empêché l’inhumation dans le monument prévu. Ces 225 témoins silencieux sont des fenêtres sur ces troubles politiques. Ils seront étudiés avant de rejoindre un musée. Après trois millénaires, le sable d’Égypte a encore des histoires à raconter.

Cette découverte nous prouve une fois de plus que l’archéologie est une science vivante. Ces petites figurines vertes lèvent le voile sur le destin de Shoshenq III. Elles ne nous offrent pas seulement de l’art. En réalité, elles nous rendent un morceau d’humanité oublié.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: futura-sciences.com

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