En 2016, le réalisateur Duncan Jones portait à l’écran Warcraft, l’adaptation cinématographique du MMORPG World of Warcraft qui réunissait, 6 ans plus tôt, près de 12,5 millions d’abonnés. Une audience d’exception attendue dans les salles obscures à laquelle les producteurs ont pris soin de porter une certaine attention. En plus d’une volonté de rester fidèle aux décors et personnages qui peuplent Azeroth, Jones s’est amusé à glisser ici et là références épiques et détails comiques qui signent un des jeux les plus populaires de tous les temps.
La Fierté du Lion
S’il vous est déjà arrivé d’arpenter l’univers de World of Warcraft, et plus spécifiquement les environs d’Hurlevent, vous aurez sûrement frémi de joie en découvrant la taverne. Oui vous l’aurez remarqué, il ne s’agit pas de n’importe quelle taverne, mais bien de la célèbre Fierté du Lion, lieu de débauche réputé dans le jeu qui réunit bas niveaux le jour et rolistes affectueux à la nuit tombée. Recréée dans ses moindres détails, on retrouve l’emplacement exact des tables, la qualité des peintures murales et la lumière chaleureuse.
Golem des moissons
La Marche de l’Ouest, zone agricole ravagée par les Orcs au début du film et mise à l’honneur dans une scène sublime tout en effets spéciaux. Nous assistons à un dialogue profond entre Durotan et Orgrim, tout en admirant les ravages de la horde sur le monde humain, mais avez-vous noté cette création des gobelins qui a l’habitude de défendre ses champs et découper les intrus qui s’en approchent ? Oui, c’est un Golem des moissons !
Moroes
Il accueille Lothar et Khadgar à leur première visite du Gardien. Bras droit de Medivh, il semble ne pas avoir vieilli d’un jour depuis sa dernière rencontre avec Lothar, pourtant des années auparavant. Notre guerrier peine à monter en haut de Karazhan et Moroes semble être bien rodé. Toutefois, vous aurez peut-être remarqué qu’une fois en présence de Medivh, le dialogue se poursuit et Moroes s’écarte de l’attention pour servir un élixir à notre héros. Le flacon n’indique pas « Potion de soin », mais le liquide n’en est pas moins rouge. Voilà peut-être son secret.
Le Murloc
Emblème culte du monde de Warcraft, cette hideuse créature humanoïde est devenue légendaire pour avoir torturé les personnages de bas niveaux. Comment ne pas lui offrir un caméo ? Oui vous l’avez sûrement aperçu dans le film près du pont de pierre sur le chemin de la Fierté du Lion, probablement en train de pêcher dans la noirceur de la nuit, hurlant sa faim d’un de ses cris légendaires. RwlRwlRwlRwl !
L’arrivée à Hurlevent
Le griffon, moyen de transport rapide et majestueux. Le film lui rend honneur plusieurs fois, et il remplit même d’autre fonctions que celle d’être un simple taxi. Une scène en particulier vous aura peut-être rappelé des souvenirs. Le retour de Khadgar à Hurlevent se fait par les airs, et nous retrouvons ainsi son air d’envol mythique, l’un des lieux les plus empruntés par les joueurs de l’Alliance.
Une scène familière
La scène qui accueille les spectateurs à l’ouverture du film arbore voix off et duel à mort entre un humain de l’Alliance en armure et un Orc de la Horde en furie sanguinaire. Cela aura peut-être éveillé en vous le souvenir de Warcraft 3, ce jeu de stratégie devenu culte et qui ouvrait d’une façon similaire. Une énorme référence qui a su mettre les fans de la licence dans d’excellentes conditions pour commencer ce récit épique qu’est Le Commencement. Pour les néophytes, voici la cinématique originale.
La métamorphose du mouton
Ce bon vieux Sheep, sortilège cher à nos compagnons mages. Lothar tente de négocier sa libération, en vain, et Khadgar devra user de la magie pour libérer le passage. La pauvre sentinelle se retrouve alors transformée en mouton inoffensif. Un élément clef du jeu et un gag approprié pour le film. A noter que Khadgar indiquera à Lothar que le sort ne dure qu’une minute, temps pour lequel la magie reste effective sur les personnages non joueurs.
Le bouchon de pêche
Sans importance mais hilarantes, ces références se veulent simples et discrètes. L’une plus particulièrement. Métier secondaire du jeu World of Warcraft, la pêche est pour beaucoup un moyen de passer le temps en Azeroth, se détendre en discutant avec ses contacts ou pour d’autres une perte pure et simple de temps de jeu. Élément caractéristique de ce hobby accessoire, le morceau grossier de liège arborant plume bleu et plume rouge qui fait office de bouchon, plongeant sous la surface pour indiquer que l’on a mordu à l’hameçon ! Dans le film c’est lors de la dérive du berceau flottant de Go’el, fils de Durotan et Draka, qu’il a été aperçu par les spectateurs attentifs et identifié par les joueurs émérites.
ZUG ZUG
Les fans des premiers jeux Warcraft à l’ouïe aiguisée auront sûrement entendu ce bon vieux salut de la horde, un ZUG ZUG en bonne et due forme qui ravive les souvenirs. Garona reçoit les honneurs et sa bienvenue dans la horde se voit notamment gratifiée de cette onomatopée légendaire, provoquant son émotion ainsi qu’à une multitude de joueurs partout dans le monde.
Les Kobolds
Encore dans la taverne de la Fierté du Lion, un étrange dessin habille l’un des murs. Une affiche qui met en garde les voyageurs contre les Kobolds, créatures souvent croisées dans le jeu mais seulement redoutées par les plus faibles. Ces espèces de rats humanoïdes infestent les mines de la forêt d’Elwynn et tiennent beaucoup à leur bougie qu’ils placent parfois sur leur tête. Attention lorsque vous prenez la route de nuit, ils rôdent souvent aux abords de la taverne.
Boutiques d’Hurlevent
Hurlevent est une grande ville. Emblème des humains et capitale de l’alliance, cette cité légendaire regorge de boutiques, vendeurs et marchands en tout genre. Certaines de ces échoppes ont pu être aperçues dans le film comme celle des Lames Loyales où vous pourrez trouver armes et armures, Au Cuir Protecteur, lieu d’approvisionnement des artisans du cuir, ainsi que Fleurs Parfumées, située sur les canaux et fournissant potions et composants divers.
Jeux, romans, bandes dessinées, cinématiques, figurines, costumes, accessoires et bien d’autres choses développent l’univers étendu de la licence Warcraft. Un monde si vaste que seule une poignée d’entre nous peut se targuer d’en connaître tous les détails. La cible du film se veut grand public, mais la première audience compte surtout des joueurs à la critique dure. Duncan Jones n’est pas dupe, il a su agrémenter son œuvre de petits clins d’œil discrets, souvent drôles, mais qui ont ravi toute une génération de fans. Tous les trouver devient l’excuse parfaite pour voir et revoir le film.
Par Gabriel Pilet, le
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